Aurélie Sacchelli, Media365, publié le jeudi 14 mars 2024 à 16h12
Après avoir éliminé Diane Parry en trois sets en huitièmes de finale du WTA 1000 d'Indian Wells, Maria Sakkari s'est dite impressionnée par le niveau de jeu de la Française.
Après un début de saison compliqué, qui l'a même fait un temps quitter le Top 10, Maria Sakkari va mieux, puisqu'elle va disputer son premier quart de finale de l'année, à Indian Wells. La Grecque s'est fait peur, mais elle a éliminé Diane Parry en huitièmes de finale mercredi en Californie en trois sets, après avoir eu un break de retard dans la dernière manche. Après la rencontre, la n°9 mondiale n'a pas tari d'éloges envers la Française de 21 ans, qui décrochera le meilleur classement de sa carrière la semaine prochaine (53eme). "J'ai fait les bons choix. Rester patiente et agressive dans ce troisième set a été la clé. C'est une très bonne joueuse. C'est la première fois que je la joue et je suis impressionnée. Si elle peut développer son jeu, elle peut être la Mauresmo 2.0. Elle joue différemment des autres. C'est ce qui la rend difficile et délicate à jouer. » Avec son revers à une une main, devenu de plus en plus rare sur le circuit (elles ne sont que trois dans le Top 100), et son jeu tout en variation, la joueuse du FC Boulogne-Billancourt peut en effet faire penser à son illustre aînée, ancienne n°1 mondiale et victorieuse de deux tournois du Grand Chelem.
Parry aime avoir un style différent
En début de semaine, dans les colonnes de L'Equipe, Diane Parry évoquait justement son style de jeu beaucoup moins stéréotypé que les autres joueuses du circuit : "J'aime le fait de ne pas être comme tout le monde. Ce n'est pas forcément quelque chose que j'ai cherché à la base, mais aujourd'hui je suis contente d'avoir quelque chose d'un peu différent, reconnaissable pour les gens qui regardent." Son entraîneur Martin Vilar avait d'ailleurs dit en janvier qu'il voulait rendre le jeu de sa joueuse "moins joli" mais plus efficace. "C'est une phrase que j'ai entendue toute ma vie, sourit Parry. Petite, j'aimais faire des belles choses, des beaux coups, même si ça me coûtait des points parfois. J'aime toujours faire des belles choses aujourd'hui, mais j'ai appris petit à petit à aimer aussi gagner ce genre de matchs." Alors qu'elle brillait surtout sur terre battue depuis le début de sa carrière, la native de Nice a montré depuis le début de saison qu'elle pouvait aussi bien jouer sur dur. Au point d'avoir une carrière à la Mauresmo ? L'avenir nous le dira, mais à l'âge de Parry, l'actuelle directrice de Roland-Garros comptait déjà deux tournois à son palmarès, une finale d'Open d'Australie et était classée dans le Top 20 mondial.