Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 26 août 2024 à 13h02
Après avoir explosé à Wimbledon, où il atteint les huitièmes de finale, Giovanni Mpetshi Perricard, qui a plus souffert lors de la tournée nord-américaine, veut "surtout profiter" à l'US Open.
Il n'est plus ce grand inconnu, au service dévastateur, qui brillait sur le circuit Challenger. S'il y a remporté trois titres cette saison, Giovanni Mpetshi Perricard s'est aussi fait un nom sur le circuit ATP. Après avoir soulevé son premier trophée en mai chez lui, à Lyon, le jeune (21 ans) géant (2,03m) s'est révélé aux yeux du monde à Wimbledon, un Grand Chelem anglais auquel il ne devait même pas participer après s'être incliné en finale des qualifications face à son compatriote Maxime Janvier. Mais grâce à un forfait, il a pu bénéficier du statut de lucky-loser et en a bien fait usage. Tombeur successif de Sebastian Korda, Yoshihito Nishioka et Emil Ruusuvuori, il ne s'est incliné qu'en huitièmes de finale contre Lorenzo Musetti. Fatigué, sans regret, et avec un impressionnant total de 115 aces, dont 51 au premier tour.
"Brouiller les cartes"
Des performances qui ne sont pas passées inaperçues, et qui font que Mpetshi Perricard est désormais (beaucoup) plus surveillé, et analysé par ses adversaires. "Ce serait trop cool de rester l'inconnu, mais ils commencent à analyser mon service, mes zones, où je sers sur les balles de break, sur les points chauds. Forcément, les autres vont mieux me connaître, mais c'est à moi de continuer à progresser pour brouiller les cartes. Pareil sur le jeu en général. Je vois qu'ils regardent où ils peuvent me faire mal, où il ne faut pas abuser. Après, ils font le job, c'est normal. Forcément, un joueur qui débarque et qui claque 40 aces par match, direct ça alerte", reconnaît-il dans un entretien accordé à L'Equipe. Mais quels sont les objectifs du 52e joueur mondial, où celui qui a été sorti d'entrée à Montréal puis à Cincinnati après avoir franchi un tour à Washington va être opposé à Tomas Martin Etcheverry ? "Ici, je veux surtout profiter. C'est le premier tableau de Grand Chelem où je rentre grâce à mon classement. L'année dernière, c'était mon premier tableau de qualifications grâce à mon classement, donc il y a eu du chemin de parcouru en un an. Mais je n'ai pas de pression, je veux y aller et profiter. En plus, en jouant un Argentin, je pense qu'il y aura un peu d'ambiance", prévoit-il.