Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 10 septembre 2021 à 11h19
Opposée à la Britannique Emma Raducanu (18 ans) dans un inattendu duel de teenagers en finale de l'US Open, la Canadienne Leylah Fernandez (19 ans) est en pleine confiance après avoir éliminé en trois manches certaines des meilleurs joueuses du monde.
Mais comment fait-elle ? Après Naomi Osaka, Angelique Kerber et Elina Svitolina, Leylah Fernandez a de nouveau battu en trois manches une joueuse plus expérimentée et bien mieux classée qu'elle, en dominant jeudi soir la Biélorusse Aryna Sabalenka, numéro deux mondiale (7-6[3], 4-6, 6-4), pour se hisser en finale de l'US Open. "Je n'en ai aucune idée !", a répondu sur le court en rigolant celle qui a fêté son 19e anniversaire lundi, lorsqu'on lui a demandé comment elle avait fait pour glaner ce nouveau succès. La 73e joueuse au classement WTA, qui intégrera le Top 20 en cas de succès samedi, a encore pu compter sur le soutien d'un public new-yorkais acquis à sa cause. "Je dis merci au public new-yorkais. Ils m'ont aidée aujourd'hui, m'ont applaudi et ne m'ont jamais abandonné", apprécie la Québécoise. "J'ai cru en mon jeu, mais ça m'a aussi aidé à ouvrir les yeux sur le fait qu'il n'y a pas de limites à mon potentiel, que je peux faire des matchs en trois sets contre les top joueuses et les battre", a poursuivi celle qui affrontera une autre teenager en finale : la Britannique Emma Raducanu (18 ans).
Issue des qualifications, Raducanu, elle aussi née au Canada, d'un père roumain et d'une mère chinoise avant de grandir au Royaume-Uni, dispute seulement son deuxième tournoi du Grand Chelem. Et elle continue à dérouler, puisqu'elle n'a toujours pas laissé échapper le moindre set. Jeudi, la 150e joueuse mondiale l'a emporté sans trembler contre la Grecque Maria Sakkari (6-1, 6-4). Samedi, ce sera la première fois que Fernandez et Raducanu s'affrontent sur le circuit WTA. La seule fois où elles se sont croisées, c'était au deuxième tour du tournoi juniors de Wimbledon en 2018, et l'Anglaise s'était imposée 6-2, 6-4. "Comme je suis née à Toronto et qu'elle est Canadienne, on était déjà rentrées en contact avant. Et on a joué l'une contre l'autre à Wimbledon, mais on a évidemment beaucoup changé depuis, tant dans notre jeu qu'en tant que personnes", a expliqué Raducanu en conférence de presse. Leur affrontement s'annonce en tout cas particulièrement indécis.