Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le samedi 21 janvier 2023 à 21h54
Suite à sa défaite au 3eme tour de l'Open d'Australie, Benjamin Bonzi a dénoncé le fléau du cyberharcèlement sur les réseaux sociaux, stigmatisant les parieurs.
Apparu en forme lors des deux premiers tours de l'Open d'Australie, Benjamin Bonzi a notamment écarté l'Espagnol Pablo Carreno-Busta au second tour, tête de série numéro 14. En revanche au 3eme tour, le Français n'a pas résisté à l'Australien Alex De Minaur ce samedi, s'inclinant en trois sets. "J'aurais aimé en donner plus, l'accrocher plus longtemps et peut-être mieux négocier cette fin de premier (set, ndlr) où je pense que malgré tout ça reste une grosse bataille de plus d'une heure je crois le premier (1h08, ndlr). (...) Après il prend confiance, forcément la suite est plus compliquée. Mais y'aura des bonnes choses à tirer de cette semaine, un gros combat de cinq sets y'a deux jours, un premier 3eme tour (en Grand Chelem, ndlr)" a soufflé le 48eme joueur mondial au micro d'Eurosport.
Néanmoins, au-delà de cette autosatisfaction personnelle, le joueur de 26 ans retient également les conséquences d'un fléau dont il a une nouvelle fois été victime: le cyberharcèlement des parieurs. "Ça fait partie des mauvais côtés des paris sportifs, d'avoir de la popularité et être exposé. Il faut réussir à se détacher de ça, ne pas se faire assommer par tout ce qu'on peut recevoir. Il faut rester concentré sur l'essentiel et réussir à se dire que ces gens-là ne comptent pas. On est humain, on n'est pas des robots. Quand tu reçois des messages, ça te fait ch..., mais c'est souvent dans les réactions à chaud. Quand tu es frustré d'avoir perdu et que les émotions ne sont pas très positives à la base, ça peut parfois te toucher plus que d'autres. Mais une fois que quelques heures sont passées, ça ne déteint pas" a expliqué Benjamin Bonzi à RMC SPORT ce samedi au sortir de son revers face à De Minaur.
"Est-ce qu'imposer une identité sur internet ne serait pas un début ?"
Au vu de son parcours satisfaisant, les dernières attaques dont il a été victime ne devraient pas l'atteindre outre-mesure. Cependant, il a reconnu être affecté par moments. "Ce sont des insultes sur ta famille, comme 'va niquer tes morts', 'j'espère que tu vas te casser les deux jambes.' Des trucs bien mignons, en anglais, en italien, en français, dans toutes les langues" a-t-il raconté avant de songer à une mesure préventive. "Est-ce qu'imposer une identité sur internet ne serait pas un début ?" s'est-il interrogé. Avant lui, Thierry Henry avait pour sa part désactivé ses comptes officiels des réseaux sociaux en guise de protestation contre les abus, notamment les insultes racistes.