Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 12 mars 2024 à 08h17
Sensation ce lundi à Indian Wells avec l'élimination dès le 3eme tour de Novak Djokovic. Une sortie d'autant plus incroyable que le numéro 1 mondial, qui n'avait plus joué depuis sa défaite en finale de l'Open d'Australie, s'est fait corriger par l'Italien Luca Nardi (20 ans), 123eme mondial et qui n'aurait même pas dû faire partie du grand tableau.
Tremblement de terre à Indian Wells. Novak Djokovic, numéro 1 mondial et quintuple vainqueur du Masters 1000 californien, a pris la porte dès le 3eme tour du tournoi, ce lundi, après sa défaite contre le... 123eme mondial. Le jeune Italien Luca Nardi (20 ans), qui a fait savoir après son incroyable exploit, qu'il avait toujours un poster du Serbe accroché à la porte de sa chambre, a joué un bien vilain tour à son idole, qu'il s'est permis de gifler en trois sets (6-4, 6-3, 6-3) pour rejoindre ainsi en huitièmes de finale l'Américain Tommy Paul, tombeur quelques heures plus tôt d'Ugo Humbert. Une sensation d'autant plus grande que le compatriote de Jannik Sinner, qui avait, lui, mis fin en janvier dernier à la suprématie de Djokovic à l'Open d'Australie, n'aurait pas dû se trouver sur la route du "Djoker". Contraint de passer par les qualifications, Nardi s'était en effet incliné au deuxième tour contre David Goffin. Il aurait donc dû faire ses valises s'il n'avait pas été repêché en qualité de lucky loser alors qu'il figurait seulement en troisième position sur la liste des joueurs susceptibles de profiter de forfaits pour faire partie malgré tout du grand tableau.
Djokovic : "Il mérite sa victoire"
Une bonne étoile qui a donc encore accompagné Nardi lundi, alors que ce dernier, habitué du circuit Challenger, n'avait encore jamais battu de joueur du Top 50 avant de battre le Chinois Zhang au 1er tour et donc de provoquer un séisme lundi en envoyant le "GOAT" au tapis à l'issue d'un match qui l'a vu dominer constamment un numéro 1 mondial dans un très mauvais jour. Car si le Serbe, qui n'avait plus rejoué depuis sa défaite en finale à Melbourne contre Sinner, un autre Italien, manquait assurément de rythme et de sensations, il a surtout donné un immense coup de pouce à son jeune bourreau en multipliant les fautes directes, notamment au retour, pourtant l'un de ses atouts premiers. "Il mérite sa victoire", a d'ailleurs avoué après-coup Djokovic, tombé de très haut pour son grand retour dans ce tournoi d'Indian Wells qu'il n'avait plus disputé depuis cinq ans.