Quand un jeune Français gifle son adversaire !

Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 06 avril 2022 à 08h51

Le jeune français Michaël Kouamé (15 ans) a infligé une gifle à son adversaire ghanéen après sa défaite au premier tour d'un tournoi junior à Accra, avant d'être pris à partie par des spectateurs.

A croire que Will Smith fait des émules... Un jeune joueur français a complètement dégoupillé lundi lors d'un tournoi junior à Accra, la capitale du Ghana. Originaire de Sarcelles (Val d'Oise), Michaël Kouamé (15 ans) était opposé au joueur local Raphael Nii Ankrah, beaucoup moins bien classé que lui (606e au classement ITF junior contre 1708e). Et alors que le jeune Ghanéen s'est finalement imposé en trois sets lors de ce match du premier tour (6-2, 6-7[5], 7-6[5]), le Tricolore, tête de série numéro un, a infligé une gifle à son adversaire après lui avoir serré la main au filet ! Un geste assez incompréhensible et qui pourrait valoir très cher à Kouamé, ensuite été pris à partie sur le court par des spectateurs. Et cet espoir du tennis français a même été frappé au visage, comme on peut le voir sur une autre vidéo. L'ITF va devoir faire toute la lumière sur cette affaire, et notamment sur ses origines, qui sont peu claires à l'heure actuelle. Le directeur du tournoi a lui décidé d'exclure immédiatement le Français du tournoi de double.


"Cet après-midi, j'ai assisté à l'incident le plus barbare que j'ai pu voir sur un court de tennis. Je ne crois pas avoir les mots pour expliquer ce qu'il s'est passé. La vidéo dit tout, a écrit sur Facebook Roger Crawford, patron de ce Ghana Open. L'agresseur est un joueur français et il a agressé un joueur ghanéen. Ma réponse immédiate a été de disqualifier l'agresseur de l'épreuve de double. Je suis allé plus loin en recommandant à l'ITF de le disqualifier complètement de l'événement de la semaine prochaine également. Les Ghanéens sont un peuple très pacifique. Pas étonnant que le gamin du Ghana n'ait pas riposté. En tant que directeur du tournoi, j'ai appelé la sécurité du stade qui a détenu l'agresseur pendant un certain temps. J'ai rencontré le joueur ghanéen et son équipe et ils ont décidé de ne pas porter plainte. Par conséquent, je n'avais pas d'autre choix que de laisser l'agresseur libre, même si j'avais fait venir la police. C'est sans aucun doute le pire incident dont j'ai été témoin sur un court de tennis de toute ma carrière de joueur, d'entraîneur et maintenant d'officiel. Non ! Ce n'est pas ainsi qu'on joue au tennis au Ghana."

Vos réactions doivent respecter nos CGU.