Dopage : Mannarino marqué par les affaires Sinner et Swiatek

Dopage : Mannarino marqué par les affaires Sinner et Swiatek ©Icon Sport, Media365

Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 15 décembre 2024 à 22h30

Alors que Jannik Sinner et Iga Swiatek ont tous deux subi des contrôles positifs en 2024, Adrian Mannarino a confié ne plus croire à la lutte contre le dopage dans le tennis.

La saison 2024 de tennis restera entachée par l'ombre du dopage. En mars dernier, Jannik Sinner a été contrôlé positif à deux reprises à un produit anabolisant. Plaidant la contamination involontaire, l'Italien a été blanchi par l'Agence Internationale d'Intégrité du tennis (ITIA) mais l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) a fini par faire appel devant le Tribunal Arbitral du Sport, avec une procédure qui se prolongera en 2025. Ensuite, dans le courant du mois d'août, c'est Iga Swiatek qui a vu un contrôle antidopage donner un résultat positif à la trimétazidine. La Polonaise a alors été suspendue pour un mois. Deux affaires en haut-lieu qui démontrent que le tennis n'est pas immunisé contre le dopage mais, surtout, que les autorités sportives se montrent parfois opaques à ce sujet. Ce qui a fait réagir Adrian Mannarino, interrogé ce dimanche sur l'antenne de RMC. « Je ne crois plus au Père Noël, a affirmé le 66eme joueur mondial. S'il y en a qui veulent y croire, ils peuvent y croire. Ce n'est pas trop mon truc. »

Mannarino doute de l'ATP et de la WTA

S'il souhaite volontiers « leur laisser le bénéfice du doute », le natif de Soisy-sous-Montmorency note tout de même qu'il y a eu « deux contrôles positifs sur les 300 meilleurs mondiaux et c'est les deux numéro un ». « Par inadvertance, tu peux prendre un mauvais comprimé ou une mauvaise vitamine, mais c'est étonnant », a-t-il ajouté en réponse aux thèses invoquées autant par Jannik Sinner qu'Iga Swiatek face aux autorités compétentes. Adrian Mannarino n'est également pas tendre avec l'ATP et la WTA, admettant avoir des « doutes » quant à la manière dont les affaires liées au dopage peuvent être gérées et assurant que ces dernières « se sont bien occupées de tout ça pour les faire passer pour des athlètes clean victimes de tout ça ». Alors qu'il est dans la dernière ligne droite de sa carrière, le Tricolore a affirmé que si ses adversaires plus jeunes « ne sont pas clean », « ça devient compliqué » de trouver la motivation alors qu'il se voit « tous les matins en train de (se) lever à 36 ans en train de boiter ».

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