Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 26 février 2023 à 16h58
Pas trop abattu par sa défaite en finale à Marseille, chez lui contre Hubert Hurkacz (6-3, 7-6), malgré trois balles de set, Benjamin Bonzi n'a qu'à traverser la route pour aller du Palais des Sports vers l'Orange Vélodrome.
Benjamin, en dépit de cette défaite, est-ce que cette finale renforce vos certitudes de pouvoir faire le jeu face à des adversaires de niveau top 10 mondial ?
Oui, on l'avait déjà vu, il faut continuer à développer ce que je travaille sur le terrain. Quand j'arrive à mettre en place mes forces, ça fait le match à chaque fois. Au bout, sur les fins de set, je ne suis pas loin, ça n'a pas tourné... Sans forcément faire le match de l'année, ça reste une défaite un peu accrochée.
Serez-vous au stade pour OM - PSG, ou partez-vous directement pour Dubai ? Un pronostic, un joueur favori ?
Normalement j'y serai, mon avion est lundi matin. On va essayer de mieux finir la journée... Dans le coeur, allez l'OM, ce sera compliqué mais on va les soutenir ! Alexis Sanchez est très costaud, c'est un super joueur qui a beaucoup amené et qui montre l'exemple. Si on part sur un débrief foot, on en a pour 20 minutes (rires) ! Je suis aussi un grand fan de Dimitri Payet, il joue un peu moins mais il est quand même là dans le vestiaire.
"Le but, c'est toujours de gagner un tournoi"
Pour revenir sur le tennis, où estimez-vous avoir évolué, par rapport à votre précédente finale à Pune le mois dernier ?
Pas sur le résultat (sourire) ! J'ai commis beaucoup de fautes au premier set, mais ce n'était pas sur un manque d'engagement ou de la crispation, plutôt un petit souci pour m'habituer à sa balle qui n'arrivait pas comme les jours d'avant... Je forçais à chaque fois en longueur. C'est le jeu, j'ai essayé de monter l'énergie au deuxième set, ça n'a pas suffi pour faire tourner mais ça reste une bonne expérience.
Quel bilan tirer depuis un an ?
C'est beaucoup mieux, il y a plein de bonnes choses. J'ai beaucoup appris sur le circuit, c'est ma deuxième finale en deux mois. Parfois, les résultats sont un peu difficiles, mais j'ai fait une année pleine sur presque seulement des gros tournois et contre de très bons joueurs. Je sais vers quoi on doit aller et faire le maximum. J'appréhende beaucoup mieux ces tournois, je me situe mieux. Le but, c'est toujours de remporter un tournoi, on va continuer.
Sur quoi faut-il travailler, justement ?
Demandez derrière vous (en souriant, il désigne son coach Lionel Zimbler) ! On travaille toujours sur le service, j'essaie d'être percutant et plus régulier dans l'échange sur mes deuxième, troisième frappes... Il faut garder l'intensité assez haute, c'est souvent là que je suis le meilleur et que j'arrive à faire mal. Il y a encore tous les coups à bosser, plein de progrès à faire. Il n'y a pas de limite, on continue et on verra.
Redevenir n°1 français, est-ce un objectif ?
Je n'en suis pas très loin, mais pas certain que ce soit un objectif, non... Si tous les Français pouvaient gagner plein de matchs et qu'on soit tous dans le top 20 mondial, ce serait très bien. Je veux continuer de progresser pour m'installer le plus haut possible au classement, mais peu importe si je suis n°1 ou n°3 français... Je me concentre sur moi.