L'ancien manager de Yoka n'y croit "absolument pas"

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Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 02 octobre 2021 à 10h52

Alors que Tony Yoka pourrait se faire retirer sa médaille d'or des Jeux de Rio suite a un rapport dénonçant des irrégularités lors du tournoi de boxe, son ancien manager John Dovi se refuse à croire à un tel scénario.

Tony Yoka va-t-il se faire retirer sa médaille d'or glanée à Rio de Janeiro en 2016 lors des Jeux olympiques ? Une enquête diligentée par la Fédération internationale de boxe (AIBA) et confié au professeur Richard McLaren, qui avait été à l'origine de la révélation du dopage étatique en Russie, a fait l'effet d'une bombe jeudi. On peut y lire qu'un système de "corruption et manipulation de résultats" aurait été mis en place, et que la victoire de Yoka contre Joe Joyce en finale du tournoi de boxe des poids lourds ferait partie des combats concernés. Le Britannique estime d'ailleurs qu'il "mérite la médaille d'or".

"Une véritable aberration"

Ancien manager de Yoka et de l'équipe de France masculine, John Dovi n'y croit "absolument pas. Les Anglais n'étaient pas contents de la finale de Tony Yoka. Mais comme nous, quand nous n'étions pas contents des combats lors desquels les Français ont perdu. À part les Anglais, personne d'autre n'en parlait, déclare-t-il pour France Info. Dans le rapport, on évoque plusieurs affrontements truqués à Rio. Mettre en cause celui d'Estelle Mossely, c'est une véritable aberration. Elle s'est battue comme une lionne pour remporter ce combat alors qu'elle perdait les deux premiers rounds. Qu'on dise qu'il y a manipulation, je suis surpris. L'avantage de ces allégations, c'est qu'elles sont facilement vérifiables, il suffit de regarder le combat sur internet."

A Tokyo, "une véritable mascarade"

Dovi dénonce par ailleurs la "véritable mascarade" des Jeux de Tokyo : "Ça a été une véritable cabale contre notre équipe. On pensait qu'on aurait cinq médailles, et on repart sans rien." Il insiste notamment sur l'incroyable disqualification de Mourad Aliev en quarts de finale. "La magouille était organisée. L'arbitre a paniqué et il a commis une erreur monumentale en donnant un avertissement et en disqualifiant Mourad à six secondes de la fin du combat. C'était sans précédent, personne n'a compris d'où venait cette décision", regrette-t-il, expliquant par ailleurs avoir eu "honte de (son) sport."

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