Six Nations : Le Garrec a saisi sa chance, Ramos polyvalent, Depoortère trop tendre chez les arrières

Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 17 mars 2024 à 23h10

Profitant de performances en demi-teinte de Maxime Lucu, Nolann Le Garrec a confirmé qu'il faudra compter sur lui à l'avenir. A l'arrière en début de Tournoi des 6 Nations, Thomas Ramos a pallié avec efficacité les absences au poste de demi d'ouverture.

La jeunesse a saisi sa chance. Dans un Tournoi des 6 Nations post-Coupe du Monde, Fabien Galthié n'a pas hésité à ouvrir son groupe. Si cela s'est manifesté avec Emmanuel Meafou et Posolo Tuilagi concernant les lignes avant, les arrières n'ont pas été épargnés. Logiquement propulsé titulaire en l'absence d'Antoine Dupont, Maxime Lucu n'a pas saisi l'opportunité de bousculer la hiérarchie. Après trois matchs compliqués, notamment celui face à l'Italie, le staff tricolore a décidé qu'il était temps de changer. Nolann Le Garrec est alors passé du statut de doublure apportant de l'énergie à celui de titulaire sans que cela le défrise. Deux premières avec le numéro 9 dans le dos qui lui ont permis de démontrer tout son talent, avec deux essais à la clé. Le natif de Vannes a sans doute marqué des points et pas uniquement pour la tournée d'été en Argentine. A ses côtés, Thomas Ramos a confirmé qu'il était le patron des lignes arrières.

Comme Le Garrec, Barré mérite d'être revu

A l'arrière en début de compétition avant de basculer à l'ouverture après la blessure d'un Matthieu Jalibert loin d'être rassurant en l'absence de Romain Ntamack, le Toulousain a été dans beaucoup de bons coups et a été quasiment infaillible au pied avec 63 points inscrits. Une bascule du 15 vers le 10 qui a fait le bonheur de Léo Barré. Costaud depuis le début de saison avec le Stade Français Paris, l'arrière de 21 ans a tout d'abord été chahuté pour sa première au pays de Galles avant de gagner en assurance contre l'Angleterre. Le Francilien a toutefois encore beaucoup à apprendre pour être en mesure de rivaliser avec Thomas Ramos ou Melvyn Jaminet. Au-delà de la jeunesse, l'expérience a également été importante avec Gaël Fickou au poste de deuxième centre. S'il n'a pas été impérial à chaque fois, le joueur du Racing 92 a su être à la hauteur de ses responsabilités en défense autant qu'en attaque, lui qui termine meilleur réalisateur des Bleus avec trois essais.

Danty a eu tout faux, Depoortère n'en a pas profité

Par contre, Jonathan Danty a été en difficulté. En effet, après des prestations en deçà des attentes, le Rochelais a tout perdu avec le carton rouge reçu contre l'Italie. Une suspension qui a permis à Nicolas Depoortère de faire le grand saut. Toutefois, le joueur de l'UBB s'est montré en-dedans lors de ses deux titularisations, bien loin de ses prestations récentes en club. Il devrait toutefois avoir à nouveau sa chance dans les mois à venir, afin de faire oublier cette mauvaise impression. Son coéquipier Damian Penaud n'a pas eu le rendement habituel en attaque, n'ayant marqué qu'un seul essai, mais il a été précieux pour percer les défenses adverses. D'abord devancé par Yoram Moefana, qui a ensuite été finisseur au centre, Louis Bielle-Biarrey a très vite repris place dans le XV de départ pour la fin du Tournoi mais sans être aussi virevoltant, notamment face à l'Angleterre. Alors que des joueurs comme Antoine Dupont et Romain Ntamack seront de retour pour la tournée de novembre, certains ont su saisir l'occasion d'un Tournoi abordé avec un état d'esprit différent et, à l'horizon 2027, ont donné une idée de ce qui pourra se construire dans les années à venir.

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