Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 17 février 2023 à 17h19
Rugbyrama nous apprend ce vendredi qu'Alain Doucet a démissionné de ses fonctions au sein du comité fédéral de la Fédération française de rugby. Le président de la Ligue Occitanie et ex vice-président de l'instance n'aurait pas digéré la création d'un nouveau bureau fédéral, ni de ne pas en faire partie.
Alain Doucet claque la porte. Le président de la Ligue Occitanie a démissionné de ses fonctions au sein du bureau fédéral de la Fédération française de rugby, nous ont appris nos confrères de Rugbyrama ce vendredi. Alexandre Martinez, désigné président par intérim de l'instance pendant la mise en retrait de Bernard Laporte et le jugement en appel de celui-ci (Laporte avait choisi Patrick Buisson pour le remplacer, mais les clubs s'étaient prononcé défavorablement par référendum), a à peine pris ses marques à son nouveau poste que Doucet ne fait déjà plus partie de ses collaborateurs. La décision de l'ancien vice-président de la FFR en charge du développement du temps où Laporte, qui a lui aussi démissionné, se trouvait encore aux commandes aurait été véhiculée par deux raisons. Premièrement, Doucet n'aurait pas digéré que soit créé à l'issue du comité directeur du 14 février dernier un "bureau fédéral restreint exécutif", une nouvelle instance située un cran plus haut dans le nouvel organigramme que le bureau fédéral, où siégeait Doucet avant de rendre son tablier.
Doucet : "Il y a encore plus de cloisonnements"
L'ancien instituteur aurait goûté encore moins, au-delà de la création de cette nouvelle instance au-dessus du bureau fédéral, ne pas avoir été nommé dans ce "bureau fédéral restreint exécutif", où n'apparaissent pas non plus six autres membres du bureau fédéral : Laëtitia Pachoud, Dominique Coquelet, Joël Tomakplekonou, Antoine Martinez, Etuato Mulikihaamea et Marie-Agnès Masdieu. Interrogé par Rugbyrama, Doucet, dépité par l'évolution de la situation, ne cache pas son agacement, profond. "Je ne comprends pas pourquoi sept ou huit personnes se donnent le droit de diriger tout le rugby français pendant que les autres suivent cela de loin, a réagi Doucet. On avait une occasion unique de sortir d'un mode de fonctionnement clanique et on n'a pas su saisir cette occasion. La nomination d'Alexandre Martinez au poste de président par intérim était une promesse d'ouverture mais c'est tout le contraire dans les faits. Il y a encore plus de cloisonnements. Je démissionne parce que je prônais une ouverture plus large."