Six Nations : La huitième cuillère de bois, seulement, pour les Gallois

Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 16 mars 2024 à 22h10

Perdre tous ses matchs lors du Tournoi, c'est l'humiliation suprême qui n'est pas exclusivement réservée aux Italiens. Les Gallois viennent d'en refaire l'amère expérience cette année.

Les cuillères de bois sont fréquentes pour l'Italie, qui a perdu tous ses matchs quasiment une fois sur deux depuis son arrivée au sein du Tournoi en 2000 : douze fois sur 25, dont un affreux sextuplé sans discontinuer de 2016 à 2021. Mais ce zéro pointé l'est beaucoup moins pour les Gallois, battus justement à domicile par les Italiens samedi en conclusion (21-24). Jusqu'alors, ils étaient même ceux qui avaient le moins reçu cette distinction symbolique à éviter à tout prix, à égalité avec l'Angleterre : seulement sept cuillères de bois, la première en 1886 et la dernière en 2003, avant donc celle de 2024.

Les Bleus résistent depuis 1957

Avec ce huitième Grand Chelem inversé, le XV du Poireau rejoint ainsi les Bleus qui sont les plus résistants, toujours un match nul au grand minimum depuis 1957, là où l'Angleterre a touché le fond pour la dernière fois en 1976. Pour l'Irlande, c'était en 1998 et leur triste record tient toujours avec seize cuillères de bois, toutefois l'Ecosse est revenue à hauteur en 2015. Au total, le Trèfle et le Chardon comptent encore quatre longueurs d'avance sur l'Italie, qui revient forcément à grands pas (devant la France et Galles à huit cuillères de bois, donc, et l'Angleterre à sept) : là où l'Italie affiche 48% de 0/5, l'Irlande est à 13%, l'Ecosse à 12%, la France à 8%, Galles à 7% et l'Angleterre à 6%.

Mais au fait, d'où vient ce terme de cuillère de bois ? De l'université de Cambridge, où l'élève le moins bien classé - parmi les diplômés, tout de même - recevait l'objet de cuisine. Le terme imagé est devenu concret chez les Irlandais en 1983, jamais avare d'une facétie contre les Anglais, quand ils leur ont offert une véritable cuillère de bois (exposée depuis au musée de Twickenham).

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