Six Nations : L'Ecosse demande des comptes à World Rugby

Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 14 février 2024 à 09h43

Après son essai refusé dans les dernières minutes face aux Bleus lors de la deuxième journée du Tournoi, l'Ecosse a écrit à World Rugby pour que cette décision soit officiellement qualifiée d'erreur arbitrale.

Une décision qui ne passe pas. Samedi dernier, lors de la courte victoire du XV de France à Murrayfield pour le compte de la deuxième journée du Tournoi des Six Nations (20-16), l'arbitre de la rencontre, l'Australien Nic Berry, a refusé l'essai de la gagne à Sam Skinner, le deuxième ligne du XV du Chardon, l'assistance vidéo ne lui ayant pas permis de déterminer s'il avait bel et bien aplati. Et ce alors que l'arbitre assistant en charge de la vidéo, l'Irlandais Brian McNeice, avait assuré dans un premier temps, avant de se rétracter, que l'essai était valable. De quoi agacer les Ecossais, à commencer par leur sélectionneur. "Je ne comprends pas le raisonnement. Quand vous regardez les images... Je suis dépité pour les joueurs. Nous avons si bien joué, nous avons été menés et nous sommes revenus. C'était une grande victoire pour nos supporters, mais elle nous a été enlevée. Nous pensions qu'il y avait essai", a ainsi assuré Greg Townsend.

Se servir de cette frustration ?

Et la Fédération écossaise de rugby (SRU) demande des comptes à World Rugby, et exige qu'on reconnaisse publiquement qu'une erreur d'arbitrage a bien été commise. Un courrier en ce sens aurait ainsi été envoyé à l'instance internationale. Pour une source proche du dossier, citée par la BBC, "le dialogue entre l'arbitre et l'arbitre vidéo n'avait aucun sens. Il ne s'agit pas pour Scottish Rugby d'être belliqueux. Mais il serait bon qu'il y ait une déclaration disant qu'après avoir eu le temps de réfléchir et d'examiner les preuves vidéo, ce qui s'est passé n'était pas correct." Pour l'ancien ouvreur écossais Craig Chalmers, le XV du Chardon doit se servir de cette frustration pour rebondir contre l'Angleterre dans dix jours. "Et on souvient plus de ce genre de décisions que des bonnes choses. Quand on se fait battre comme ça, on a envie de rejouer tout de suite mais c'est probablement une bonne chose qu'il y ait un break ce week-end", a confié le vainqueur du Grand Chelem 1990 à la PA news agency.

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