Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 09 septembre 2024 à 13h03
Alors qu'il avait signé un contrat de trois ans dans les Hauts-de-Seine, Siya Kolisi va quitter le Racing 92 au bout d'une saison uniquement. Le capitaine des Springboks confirme ce lundi son départ et explique ce qui l'a amené à prendre cette décision.
Un an et puis s'en va. Siya Kolisi (33 ans) s'était engagé l'été dernier pour trois ans en faveur du Racing 92. Le club francilien a pourtant repris la saison sans son troisième ligne aile vedette. Le capitaine des Springboks ne reviendra pas dans les Hauts-de-Seine. Et pour cause : à deux ans de la fin du contrat du Sud-Africain, Kolisi et les dirigeants du Racing se sont entendus sur une résiliation. "Je ne reviendrai pas au Racing cette saison. On a trouvé un accord avec le club", confirme le joueur ce lundi dans L'Equipe, où il avoue que son envie de continuer à défendre les couleurs de sa sélection sont contraires à un avenir en Top 14. "Quand je suis arrivé, je ne savais pas ce que deviendrait ma carrière internationale. Puis, quand j'ai recommencé à jouer avec la sélection, j'ai compris que j'allais manquer trois mois de la saison de Top 14. Je suis très bien payé et ça me donne le sentiment de voler le Racing (...) Je me suis rendu compte que je pouvais toujours apporter à la sélection, et j'aime tant jouer pour l'Afrique du Sud, je suis compétitif, alors je voulais continuer avec les Springboks. Mais avec le Top 14, cette compétition dure et longue, ça serait difficile. Alors, pour moi, ma santé physique et le club, je veux faire ce qui est juste", explique le double champion du monde avec l'Afrique du Sud, conscient que du côté du Racing, sa décision, au même titre que ses prestations décevantes de la saison dernière, fait inévitablement grincer des dents.
Kolisi : "Je ne regrette rien"
"Quand ils m'ont recruté, ils pensaient avoir un Siya Kolisi à temps plein (...) Je venais pour faire une différence, ils (les dirigeants) ne pouvaient pas en être heureux." Le Racing a toutefois compris sa décision, comme il a compris qu'il ne "pourrait pas tirer le meilleur de (lui s'il jouait) en sélection", assure Kolisi, qui jure en parallèle qu'il "ne regrette rien". Pas plus qu'il ne garde en travers de la gorge les critiques de son président de l'époque Jacky Lorenzetti. "La critique ne me dérange pas, je suis un grand joueur et il attendait de grandes choses de moi... On est honnêtes..."