Brive : Après la relégation, les dirigeants assument leurs responsabilités

Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 07 juin 2023 à 22h36

Alors que Brive a connu une saison qui a tourné au cauchemar, les dirigeants du club ont pris leur part de responsabilités dans cet échec collectif.

Brive va retrouver la Pro D2. A l'issue d'une saison conclue avec seulement sept victoires en 26 journées, le club briviste a terminé à la dernière place du Top 14 et sera remplacé par Oyonnax. Face à la presse, le président du CAB Simon Gillham a assuré que « la saison est un échec ». « Nous sommes tous responsables, à commencer par nous, dirigeants, a-t-il ajouté. Nous comprenons et nous partageons la colère des supporters. » Faisant un parallèle avec la saison précédente, qui avait vu la formation corrézienne se sauver in extremis, le président du club admet que cela aurait pu être « un mal pour un bien ». « Nous y sommes, donc on va faire en sorte que ce soit un mal pour un bien, pour se poser les vraies bonnes questions afin de se reconstruire », a affirmé Simon Gillham dans des propos recueillis par Rugbyrama. Toutefois, s'il admet que ce retour en Pro D2 la saison prochaine est « un coup d'arrêt pour la partie sportive », le patron du club y voit l'amorce d'un nouveau chapitre, avec l'envie d'imiter un club ayant été dans la même situation par le passé. « Nous avons un nouvel investisseur et nous descendons en Pro D2, c'est vrai que ça tombe mal, admet-il. Mais si l'on prend l'exemple de Philippe Tayeb à Bayonne, il a vécu un peu la même situation avant de rebondir jusqu'à la saison que l'on a vue. »

Gillham : « Nous manquions de profondeur de banc »

Au moment de justifier cette saison plus que compliquée qui s'est achevée sur une dernière place en championnat, Simon Gillham assure que le recrutement effectué l'été dernier a été un facteur aggravant. « Celui-ci n'a pas été bon et il a globalement appauvri la qualité de notre groupe, à l'exception de deux-trois exceptions qui sont toujours avec nous comme Marcel Van der Merwe ou Sammy Arnold », a-t-il affirmé face à la presse. Le patron de la formation corrézienne ajoute que « l'équipe n'a pas été épargnée par les blessures, ne permettant pas de construire. « Pour le groupe que l'on avait, avec la masse salariale qu'était la nôtre, nous manquions de profondeur de banc, a-t-il déclaré. Cela nous a énormément pénalisés. » Malgré l'investissement consenti par Ian Osborne, ayant notamment permis les arrivées de Nicolas Sanchez et Ross Moriarty, le mal était déjà fait. « Ce n'était pas suffisant, assure Simon Gillham. Patrice Collazo a amené un nouveau souffle, un leadership fort avec beaucoup de caractère. Nous avons cru que c'était bien reparti mais malheureusement c'était trop fragile. » Ce que les dirigeants brivistes vont devoir corriger pour retrouver l'élite au plus vite.

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