Mathieu WARNIER, Media365, publié le samedi 05 novembre 2022 à 16h54
Grâce à un essai à la dernière minute, Toulouse a pu limiter les dégâts avec un match nul lors de la réception du Stade Français Paris à l'occasion du match d'ouverture de la 10eme journée du Top 14.
Toulouse reste invaincu cette saison sur sa pelouse. Alors que bon nombre d'internationaux ont manqué à l'appel en ce début de tournée de novembre et en l'absence de Melvyn Jaminet, les joueurs d'Ugo Mola ont limiter la casse lors de la réception d'une volontaire équipe du Stade Français Paris. Un choc entre les deux premiers du classement qui a tout d'abord vu les protégés de Gonzalo Quesada mettre la main sur le ballon mais sans briller dans les transmissions de balle. Néanmoins, cette volonté d'aller de l'avant a mis en difficulté la défense du Stade Toulousain. Cette dernière s'est très vite mise à la faute en mêlée et a permis à Joris Segonds d'ouvrir le score au bout de six minutes. Pris de vitesse, le leader du championnat a haussé le ton pour essayer de réagir mais l'interruption d'une dizaine de minutes causée par deux activistes au quart d'heure de jeu a jeté un froid sur le Stade Ernest-Wallon. Peu après la reprise du jeu, le buteur parisien a manqué de précision pour corser l'addition. Les chocs se sont avérés rudes, avec plusieurs joueurs qui ont dû céder leur place sur la pelouse, temporairement ou non, dont Morgan Parra ou encore Nelson Epée.
Le Stade Français Paris opportuniste
A l'approche de la demi-heure de jeu, Paul Graou s'est présenté pour la première fois face aux perches mais le demi de mêlée toulousain n'a pas trouvé la cible. Ça n'a toutefois été que partie remise puisque l'ancien joueur d'Agen a permis à son équipe de revenir à hauteur au score à trois minutes de la pause, tirant partie de l'indiscipline chronique des Parisiens, sanctionnés à dix reprises en première période. Toutefois, c'est bien le Stade Français Paris qui a retrouvé les vestiaires avec l'avantage au tableau d'affichage. Juste après la sirène, sur un ballon gratté par ses coéquipiers, Joris Segonds a été mis en position de drop et a donné trois longueurs d'avance à son équipe. Dos au mur, les joueurs d'Ugo Mola ont poussé dès la reprise du jeu mais leur excès d'envie a été puni. Profitant d'un ballon relâché par Dimitri Delibes sur un plaquage, Giovanni Habel-Küffner l'a récupéré et a profité d'une défense adverse désorganisée pour aplatir le premier essai de la rencontre. Le banc toulousain a alors décidé de revoir ses plans avec cinq changements d'un coup, dont une charnière renouvelée. Du sang frais qui a très vite fait la différence. En effet, Clément Castets a payé les difficultés de la première ligne parisienne en mêlée et a quitté la pelouse dix minutes à l'approche de l'heure de jeu.
Toulouse n'a cessé d'y croire
Après avoir joué la pénalité en touche, les Toulousains ont mis en place un ballon porté gagnant, conclu dans l'en-but par Selevasio Tolofua. Néanmoins, la transformation n'a pas été couronnée de succès et l'écart est resté à cinq longueurs. A un peu plus d'un quart d'heure de la sirène, Joris Segonds a donné un peu plus d'air aux Parisiens mais, en conséquence d'une faute parisienne sur le renvoi, Edgar Retière lui a répondu. La fin de match a été une véritable attaque-défense en faveur des Toulousains, qui ont poussé autant qu'ils ont pu mais le Stade Français Paris a sorti les barbelés pour tenir ces cinq points d'avance si précieux. Une résistance qui a été à toute épreuve mais qui a fini par s'étioler. Dans la dernière minute, Paul Costes a tiré parti du déséquilibre adverse et d'un jeu au large rondement mené pour aplatir l'essai de l'égalisation. Sur la sirène, Edgar Retière a eu au bout de son pied la balle de match mais sa transformation a manqué la cible, heurtant même l'extérieur du poteau gauche. Malgré le scenario, ce match nul (16-16) sur la pelouse du leader est une belle performance du Stade Français Paris, qui conserve sa place de dauphin à neuf points de Toulouse, toujours solide leader du Top 14.