Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 07 janvier 2023 à 12h29
Il y aurait eu des irrégularités dans la vente de billets pour la Coupe du Monde 2023 qui se déroulera en France selon des perquisitions menées au siège du comité d'organisation. Sébastien Chabal pourrait être impliqué.
L'année 2023 qui vient de débuter sera un grand cru pour le rugby. Il y aura la Coupe du Monde sur le sol français du 8 septembre au 28 octobre. Un grand événement qui se prépare depuis de longs mois. Les 2,6 millions de billets prévus ont déjà tous été vendus, ce dont s'est félicité au début du mois de novembre dernier, le triumvirat à la tête de l'organisation du Mondial (Jacques Rivoal, Julien Colette et Martine Nemecek). La totalité des billets a été vendue. Mais des places seraient entachées d'irrégularités.
Un proche de Claude Atcher dans le viseur
Selon Le Parisien, les perquisitions menées ces dernières semaines au siège du comité d'organisation de la Coupe du Monde ont révélé que plusieurs centaines de billets auraient été vendus et revendus au mépris des règles... Et ce, alors que de nombreux supporters n'ont pas réussi à se procurer de places pour le grand rendez-vous. Ces sésames auraient été discrètement détournés du système de vente traditionnel et écoulés au profit de l'ancien directeur général du comité d'organisation Claude Atcher, licencié pour faute grave le 10 octobre dernier. Un très bon ami et dirigeant fédéral de M. Atcher, Henri Mioch, âgé de 68 ans et sacré 4 fois champion de France en 1977, 1978, 1980 et 1981, est dans le viseur.
600 billets acquis pour 100 000 euros
Mais pas seulement. Un autre célèbre nom ressort. Celui de Sébastien Chabal aurait été prononcé devant les enquêteurs. L'ancien joueur du Racing 92 et aujourd'hui ambassadeur de France 2023 aurait acquis une centaine de billets et Mioch 600 pour un montant de 100 000 euros. « Pour nous, étant donné le volume, il n'y a aucun doute sur le fait qu'il s'agisse d'un trafic de billets », lâche une source proche du dossier au Parisien, samedi matin. En attendant d'autres éventuels développements, la section de recherches doit encore éplucher des centaines de documents prélevés lors des perquisitions.