Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 06 août 2024 à 17h56
Le mari de Johanne Defay joue une part prépondérante dans la carrière de sa femme, depuis si longtemps.
Johanne Defay, quelques dizaines de minutes seulement avant l'or de Kauli Vaast sur la fameuse vague de Teahupo'o, avait décroché la première médaille olympique de l'histoire du surf français, en remportant son duel pour le bronze. A l'image de sa carrière, elle a décroché cette récompense à l'issue d'un parcours du combattant : "Parfois, si ce n'est pas assez compliqué, si le challenge n'est pas assez relevé, je peux passer à côté. Je me nourris de l'adversité, c'est comme ça dans ma vie et ma carrière. Mais je n'ai jamais été aussi stressée de ma vie que lors de cette compétition."
"Ensemble, on a tout traversé. Je ne l'ai jamais vu pleurer comme ça"
Elle avait dit, dans un premier temps, que Paris 2024 n'était pas prioritaire pour elle cette saison, et finalement l'inondation de messages et de pensées des gens ont changé ses perspectives. C'était clairement devenu "l'opportunité d'une vie" : "C'est beaucoup de stress, mais c'est chouette quand ça fonctionne. On attendait un peu plus de houle, l'océan en a décidé un peu autrement." Elle estime finalement avoir été "assez bonne stratégiquement", bien ancrée dans son surf. Tout près de la qualification en finale, mais il fallait rebondir très vite. Pari réussi.
Defay a tout traversé avec son mari Simon, qui est aussi son coach personnel. Il est la première autre figure de cette troisième place historique à Tahiti : "Ensemble, on a tout traversé. Honnêtement, je ne l'ai jamais vu pleurer comme ça. On a eu un moment de soulagement et je crois vraiment que je peux lui dédier cette médaille, pour tous ces sacrifices qu'il a faits pour moi ces dix dernières années." Elle a désormais hâte d'arriver à Paris pour fêter ça. Et Los Angeles 2028, c'est dans beaucoup plus longtemps... "Pourquoi pas. Doucement mais sûrement. Après tout ça, je vais avoir besoin d'un petit break pour faire un petit reset. Et on verra ce qu'il va se passer."