Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 30 décembre 2020 à 17h19
Partis depuis près de deux mois - et attendus de retour aux Sables-d'Olonne dans moins d'un mois -, les skippeurs du Vendée Globe ne traversent évidemment pas cette épreuve sans rien en retirer au niveau personnel.
Giancarlo Pedote, dixième du Vendée Globe au dernier pointage (à bord de Prysmian Group), profite du défi extrême de la course pour savourer les bienfaits d'une inévitable introspection : "Cette philosophie fait partie de moi. C'est comme une fleur au soleil, ça vient tout seul. Ce tour du monde est une sacrée expérience, tu passes par tous les états émotionnels... J'avais de l'appréhension en montant sur le mât, puis tu es très content d'avoir réparé. C'est une belle école." Le skipper italien attend "une belle journée ensoleillée dans l'Atlantique pour prendre une douche". Il sera alors "l'homme le plus heureux de la Terre !" Les navigateurs demeurent dans le sud de l'océan Indien, à l'approche du cap Horn, donc toujours dans les points les plus éloignés de l'équateur.
"Tu te rends compte des petites choses, c'est un grand bonheur, poursuit Pedote. Il n'y a pas de chauffage, il fait froid, tu es dans la grisaille... Alors, quand tu vois le soleil, tu es super content ! J'ai 6°C dehors et 9°C dans le bateau." Au niveau plus sportif, l'intéressé préfère anticiper afin de rester dans le top 10... et plus si affinités : "Je vais me rapprocher de la zone des glaces car il y a une belle dépression au nord, je veux rester un peu plus bas pour ne pas trop ramasser. Mon objectif, c'est que le bateau soit en état au cap Horn, afin de pouvoir m'exprimer pleinement sur la remontée de l'Atlantique. Ce n'est pas grave de reculer au classement, le but ce n'est pas d'accélérer si c'est pour m'arrêter et réparer ensuite..." Le refrain du bon marin par excellence.