Mathieu Warnier, Media365, publié le jeudi 05 décembre 2024 à 17h55
Victorieuse à Ruka le week-end dernier pour sa reprise, Perrine Laffont a confié avoir douté lors des derniers mois mais se projette désormais vers l'avenir, avec Alpes françaises 2030 déjà dans le viseur.
Un an loin des pistes ont fait du bien à Perrine Laffont. Le week-end dernier, la native de Lavelanet a réalisé un retour tonitruant en remportant l'épreuve organisée à Ruka. Interrogée par l'AFP, elle a confié que reprendre la compétition après une absence longue de 623 jours a « sûrement été l'un des plus grands challenges de (sa) carrière » mais il n'a pas été exempt de doutes alors que ses rivales ont continué à travailler et à progresser. « Des milliers de questions ont traversé mon esprit ces derniers mois, a-t-elle admis lors de cet entretien. Mais je crois qu'on peut dire : on l'a fait ! » Aller chercher une victoire éclatante est « comme dans un rêve » pour Pauline Laffont, qui ne voulait pas se mettre une pression démesurée pour l'événement. « C'est très récemment qu'on s'est dit que tous les feux étaient au vert » a jouté celle qui justifie son choix de s'éloigner des bosses lors de la saison 2023-2024 par « une année sans championnat du monde » mais également par la proximité des Jeux Olympiques d'hiver organisés à Milan et Cortina en 2026.
Laffont : « J'avais besoin de couper »
« C'était aussi me permettre de digérer ces dix dernières années de haut niveau, a ajouté la quintuple championne du monde. Je sentais que j'avais rebondi après les JO 2022, mais ça m'avait demandé beaucoup. J'avais besoin de couper. » Un temps loin de la compétition qui a également permis à Perrine Laffont « d'analyser tout ce qui s'était passé, de le digérer aussi ». « Ça a été une nouvelle compréhension de mes besoins aussi, a-t-elle confié. J'ai tout gagné dans mon sport, on s'est posé la question de ce qu'allait être la suite, qu'est-ce que j'allais vouloir faire après cette année. J'ai une vision un peu plus claire sur le futur, de ce dont j'ai envie et besoin. » Au-delà de Milan-Cortina 2026, il y a la perspective de Jeux Olympiques d'hiver à domicile en 2030. Ce qui pourrait suffire à motiver Perrine Laffont à moyen terme, elle qui assure qu'après avoir vécu de l'intérieur Paris 2024, « ça donne envie ». « J'ai vécu des Jeux en Corée du Sud, en Chine, en Russie, ce n'étaient pas les plus spectaculaires, s'est-elle remémoré. Des Jeux en France, je ne doute pas que ce sera grandiose. » Ses adversaires sont d'ores-et-déjà prévenus, Perrine Laffont est repartie pour un tour.