Mathieu Warnier, Media365 : publié le jeudi 09 janvier 2025 à 20h00
Victorieuse à la surprise générale du sprint organisé ce jeudi à Oberhof, Paula Botet a su se faire un nom dans le petit monde du biathlon grâce à ce coup d'éclat, qui vient confirmer sa montée en puissance sur le circuit secondaire, l'IBU Cup.
Paula Botet a fait fi des conditions. Sous la pluie et le vent qui ont perturbé bon nombre de biathlètes, la Tricolore a su saisir sa chance pour signer l'un des rares sans-faute du sprint organisé ce jeudi à Oberhof et aller chercher sa première victoire en Coupe du Monde, à 24 ans. La native de La Bresse a ainsi justifié le choix des entraîneurs de l'équipe de France, qui ont préféré l'emmener en Allemagne à la place de Sophie Chauveau pour son retour sur le circuit principal après 21 mois d'absence. « Compte tenu du niveau de performance de Paula Botet sur tout le début de saison, elle mérite complètement de monter en Coupe du Monde », avait ainsi justifié l'encadrement de l'équipe de France. Une promotion qui est intervenue alors que Paula Botet a réalisé un début de saison quasiment parfait en IBU Cup, le circuit secondaire dont elle est habituée depuis le début de sa carrière au plus haut niveau lors de la saison 2020-2021.
Le biathlon, une affaire de famille pour Botet
En effet, sur les neuf épreuves disputées depuis le début de l'exercice 2024-2025, la Tricolore n'a manqué le podium à titre individuel ou en relais qu'à deux reprises. Il y a eu la quatrième place lors de la poursuite disputée à Idre Fjäll le 1er décembre dernier puis une 25eme place de l'individuel de Geilo trois jours plus tard. Le reste du temps, Paula Botet a oscillé entre la première et la troisième place. Des résultats qui lui ont ainsi permis de s'installer en tête du classement général de l'IBU Cup devant ses compatriotes Camille Bened et Chloé Chevalier, qui a récemment annoncé la fin de sa carrière. Mais, pour elle, le biathlon est surtout une affaire de famille. En effet, sa mère n'est autre que l'ancienne membre de l'équipe de France Véronique Claudel, membre de l'équipe de France féminine sacrée championne olympique du relais à Albertville en 1992. Un lien avec la discipline qui a participé à la convaincre de s'y lancer dans sa jeunesse.
Botet, une promesse à confirmer
« J'ai toujours eu envie de me mettre au biathlon, avait-elle ainsi confié dans les colonnes du magazine Nordic Mag plus tôt dans sa carrière. J'ai fait quelques autres sports, de la gym, de la natation et du triathlon, mais sans succès... Aujourd'hui, je fais du biathlon pour le plaisir de bien faire les choses, d'aller vite et de faire des tirs à 10/10 ou 20/20. » Une envie de bien faire qui s'est matérialisée dans les catégories de jeunes par des résultats essentiellement au sein du collectif tricolore, notamment les deux titres mondiaux consécutifs sur le relais chez les juniors en 2020 à Lenzeheide et en 2021 à Obertilliach, et qui commence à porter ses fruits au très haut niveau. Un premier succès qui, s'il reste lié aux conditions de course très particulières, marquera la carrière d'une jeune biathlète. La native de La Bresse pourrait participer à la relève des Julia Simon ou Justine Braisaz-Bouchet aux côtés de Lou Jeanmonnot et Océane Michelon. Pour cela, il lui faudra confirmer dans les semaines et mois à venir.