Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 12 août 2024 à 20h03
Retour sur les compétitions de judo à Paris 2024, où Teddy Riner a fini par apporter des ondes positives. Et même légendaires.
Le judo, comme à Tokyo, a été la discipline qui a rapporté le plus de médailles aux Bleus à l'occasion de Paris 2024. Seule l'équipe mixte a réussi à conserver son titre olympique, un des plus grands moments de cette édition tous sports confondus. Pour le reste, seule Clarisse Agbegnenou était en mesure de garder l'or, ce qu'elle n'a pas réussi à faire. En revanche, d'autres ont progressé, à commencer bien sûr par Teddy Riner. La veille de l'ultime succès par équipes, qu'il a scellé lui-même comme un symbole au terme du dernier combat décisif en finale contre le Japon, où il apporté deux points dont le dernier à 3-3 - après un tirage au sort scruté par la France entière sur l'écran géant du Grand palais éphémère, qui a échoué sur sa catégorie -, le colosse avait validé son triplé individuel après 2012 et 2016.
Les filles en (légère) chute, les garçons progressent
Véritable mythe vivant, et plus que jamais, du sport tricolore, Teddy Riner venait d'allumer la vasque olympique une semaine plus tôt aux Tuileries en compagnie de Marie-José Pérec. Il n'a presque jamais semblé aussi sûr de sa force, en tout cas de la maximisation de son potentiel par rapport au poids des années et à la gestion de ses combat. Tout comme celle de son calendrier, et ce depuis plusieurs saisons, afin de garder le maximum d'influx pour le jour J et de maîtriser sa marge. Chose faite de main de maître, le voilà à cinq médailles (avec également deux bronzes en 2008 et 2021).
Il y avait eu huit médailles bleues au Japon, il y en a eu dix à Paris, mais alors pourquoi le sentiment reste-t-il mitigé ? Car là où l'équipe de France féminine avait conquis trois médailles d'argent en 2021, avec Amandine Buchard, Sarah-Léonie Cysique et Madeleine Malonga, les filles ont pris cinq breloques en bronze cette année : les deux premières citées, Clarisse Agbegnenou donc, mais aussi Shrinie Boukli (première médaillée française, tous sports confondus, le samedi 27 juillet) et Romane Dicko qui a gardé son métal de Tokyo. C'est de mieux en mieux, en revanche, pour les garçons, puisque Luka Mkheidze a progressé en transformant le bronze en argent et que les tornades Maxime-Gaël Ngayap Hambou et surtout Jona-Benjamin Gaba ont respectivement pris le bronze et l'argent.