Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 10 septembre 2024 à 14h53
Une victoire de plus. C'était le seul intérêt, et la moindre des choses, pour Tony Yoka dans sa quête de rédemption.
On n'a pas l'impression d'être plus avancés concernant la carrière de Tony Yoka. Mais le champion olympique 2016 des poids lourds, simultanément à l'ultime soir de compétition de Paris 2024 samedi, tout un symbole, s'est tout de même appliqué à battre le Britannique Lamah Griggs par K.O. technique dès le deuxième round. L'apparence physique de son adversaire, terriblement peu affûté - et qui n'était d'ailleurs plus classé, car sans combat depuis plus d'un an -, pose à nouveau question, toutefois l'ex-mari d'Estelle Mossely (éliminée dès le premier tour, de son côté, à Paris 2024) n'en fait pas le thème principal du moment.
"J'avais besoin de repartir à zéro"
"J'avais besoin d'être loin de la fame, de repartir à zéro et de retrouver le plaisir tout simple de la boxe, car depuis deux ans, mes combats ne me ressemblent pas", résumait simplement avant le combat (pour L'Equipe) celui qui s'est temporairement écarté de Canal+, qui a monté avec lui en 2017 un programme extrêmement médiatisé qui devait le mener jusqu'au titre mondial des lourds.
Mais vaincu trois fois de suite de mai 2022 à décembre 2023 par Marton Bakole, Carlos Takam puis Ryad Merhy, le Français avait recherché à nouveau la victoire facile pour retrouver la confiance, dès le 27 juillet (premier jour de Paris 2024, encore un douloureux clin d'oeil à son glorieux passé) contre Amine Boucetta. D'année en année, la fameuse Conquête n'est plus qu'une lointaine chimère. Sans diffuseur français, c'est sur les réseaux sociaux qu'il a fallu aller trouver les images du combat de samedi. Yoka doit normalement combattre deux fois encore avant la fin de l'année, face à des adversaires plus huppés bien sûr. Trois ans après son titre de champion d'Europe en septembre 2021, quand son bilan était encore de 11-0, c'est sans doute l'ultime relance qui doit se poursuivre.