Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 24 décembre 2024 à 10h28
Pour chasser la déprime, c'est bien connu, il faut s'occuper. Nikola Karabatic s'y emploie autant qu'il le peut.
Nikola Karabatic poursuit ses tournées médiatiques pour évoquer sa reconversion, au sortir d'une dernière aventure Paris 2024 où il n'a pas beaucoup joué et qui s'est conclue en eau de boudin pour l'équipe de France, éliminée en quarts de finale par l'Allemagne au terme d'un scénario rocambolesque (34-35 en prolongation). "Je voulais me laisser du temps et ne pas me replonger tout de suite dans le monde de l'entraînement, dans le monde pro du handball."
"J'apprends à me connaître. Pendant 24 ans, je me suis juste mis dans le handball pour gagner"
Des stages de handball auprès des jeunes, dirigés avec son frère, un fonds de dotation, des actions caritatives, un livre et une bande dessinée (également avec son frère Luka, toujours capitaine du PSG)... La légende des Bleus, considérée par beaucoup comme le meilleur joueur de tous les temps, a posé les bases. Invité de France Inter, il détaille sa nouvelle philosophie : "Je voulais aussi voir ce qu'était une après-vie sans handball, comprendre comment je pouvais transposer tout ce que j'avais appris pendant ma carrière, mon expérience, mes acquis, mes médailles, les hauts et les bas, comment le transmettre et l'utiliser sainement dans ces différents domaines. Et aussi dans d'autres, comme le monde de l'entreprise par exemple, à travers des interventions mais aussi du conseil auprès de dirigeants."
Nikola Karabatic juge ce début de nouvelle vie très enrichissant, car il sort de sa zone de confort pour aller vers ces autres mondes : "J'investis aussi dans des start-up à impact positif, environnemental ou au niveau de la santé, et où je conseille aussi les dirigeants et les fondateurs." Il y voit beaucoup de points communs et un enrichissement mutuel : "C'est passionnant et j'apprends, je me fais plein d'expériences. J'apprends aussi à me connaître et à savoir ce qui me fait plaisir, ce qui résonne en moi. Et ça c'est beau, parce que pendant 24 ans, je me suis mis juste dans le handball avec l'intention de gagner et d'être le meilleur. Désormais, je peux vivre plus sereinement et voir quelles sont mes autres passions."