Rédaction Media365, publié le mardi 24 décembre 2024 à 12h00
L'année 2024 a été plus riche que jamais en événements sportifs. Les stars du sport, françaises ou étrangères, nous ont impressionnés ou nous ont déçus. En cette veille de Noël, la rédaction vous livre son Top 5 international de 2024 (hors football).
N°1 : Tadej Pogacar, la saison quasi-parfaite
Il y avait Tadej Pogacar et les autres cette année, lui qui n'a quasiment rien laissé à ses adversaires. Dès les Strade Bianche, le Slovène a donné le ton avec une échappée solitaire de plus de 80 kilomètres pour l'emporter. Battu sur Milan-Sanremo, Tadej Pogacar aura été insatiable sur le Tour de Catalogne, avec quatre des sept étapes et trois maillots distinctifs à son actif. Encore vainqueur en solitaire sur Liège-Bastogne-Liège, le Slovène est tourné vers le Giro. En rose dès la 2eme étape après avoir manqué de peu la victoire la veille, il aura remporté six étapes et repoussé la concurrence à plus de dix minutes. Il s'est alors fait discret avant de prendre part au Tour de France, lui qui rêvait d'imiter Marco Pantani, dernier à avoir fait le doublé, en 1998. Si Jonas Vingegaard n'était pas à 100 % après sa chute au Pays Basque, « Pogi » a encore une fois surclassé la concurrence. Après avoir assommé ses adversaires à Valloire, il aura remporté six étapes et n'a jamais été contesté sur le chemin d'une troisième Grande Boucle. Septième à Québec, Tadej Pogacar a vite repris ses habitudes à Montréal. Mais son chef-d'œuvre restera le titre de champion du monde à Zürich. Secouant le peloton à 100 kilomètres du but puis seul pour les 50 derniers, le Slovène s'est paré de l'arc-en-ciel avec la manière puis l'a fait briller en remportant le Tour d'Emilie puis un quatrième Tour de Lombardie consécutif. Et il ne faut pas croire que cette année 2024 exceptionnelle l'a rassasié.
N°2 : Mondo Duplantis en apesanteur
Armand Duplantis s'est « débarrassé » de Sergueï Bubka et Renaud Lavillenie au palmarès d'une grande facilité. Depuis son premier titre olympique à Tokyo en 2021, le Suédois est intouchable dans sa discipline et l'a encore une fois prouvé en 2024. En début de saison déjà, le perchiste a amélioré une première fois son record du monde, le portant à 6,24 m lors du meeting Xiamen Diamond League en Chine. Moins de deux mois plus tard, il remet ça en élevant la meilleure marque européenne (6,10 m) mais se loupe sur ses essais suivants. Qu'importe, « Mondo » sait où briller prochainement. Et sous les yeux du monde entier, au Stade de France, Armand Duplantis réalise l'impensable. Il s'offre aisément la médaille d'or de sa discipline et bat une première fois le record olympique à 6,10 m. Mais le Suédois va ensuite plus loin avec une barre à 6,25 m, soit un centimètre de plus que son record personnel. Et à sa troisième tentative, le perchiste franchit l'obstacle sans rien faire tomber, basculant ainsi dans une euphorie incontrôlée. Mais ce n'est pas avec cette marque incroyable qu'il termine cette année 2024 puisque Armand Duplantis a une fois de plus battu son record en août dernier à 6,26 m. De quoi espérer une année 2025 encore meilleure.
N°3 : Jannik Sinner, une magnifique saison, malgré tout
Alors que beaucoup pensaient voir Carlos Alcaraz régner seul sur le circuit ATP cette année après avoir brillé en 2023, l'Espagnol s'est quelque peu fait voler la vedette par Jannik Sinner. Il faut dire qu'en remportant d'entrée l'Open d'Australie, l'Italien a rapidement envoyé un message à la concurrence. En grande forme en début de saison, le natif de San Candido a également été titré à Rotterdam et lors du Masters 1000 de Miami. Un peu moins dominateur par la suite sur terre battue (il a cependant atteint les demi-finales à Roland-Garros et à Monte-Carlo, ainsi que les quarts à Madrid), Sinner est tout de même devenu numéro 1 mondial à l'issue du tournoi parisien, une première pour un Italien. Victorieux à Halle, il a derrière réalisé sa moins bonne performance en Grand Chelem cette saison à Wimbledon (élimination lors des quarts). Malade et forfait pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, l'Italien a ensuite repris sa marche en avant en remportant le Masters 1000 de Cincinnati et, surtout, l'US Open, son 2eme Majeur. Sur sa lancée, le joueur de 23 ans a fini très fort l'année en s'imposant lors du Masters 1000 de Shanghai, lors du Masters à Turin et enfin lors de la Coupe Davis. Une superbe saison, conclue avec 73 succès et seulement six défaites, qui lui permet de compter plus de 3 900 points d'avance au classement ATP sur son dauphin, Alexander Zverev, mais qui est malheureusement entachée par une affaire de dopage (il a été blanchi après avoir été contrôlé positif à un anabolisant courant mars).
N°4 : Bousculé mais encore vainqueur, le quadruplé pour Max Verstappen
Ce quatrième titre de champion du monde, Max Verstappen a pu croire qu'il allait lui glisser entre les doigts. S'il s'est montré dominateur comme lors des deux saisons précédentes à l'occasion du début de saison, la machine s'est vite enrayée. En effet, le Néerlandais a remporté sept des neuf premières manches de l'exercice 2024, mais il a dû composer avec d'importantes tensions internes nées de « l'affaire Horner », une monoplace rétive, un coéquipier absolument fantomatique et une concurrence qui a su vite rattraper le retard puis prendre l'avantage d'un point de vue de la performance. Le résultat a été une période de quatre mois et dix Grands Prix sans la moindre victoire. Il a toutefois su se montrer régulier en inscrivant des points à chaque course pour limiter le retour de Lando Norris, qui aura été son rival le plus proche. Sa démonstration de pilotage dans la pluie d'Interlagos a rapproché Max Verstappen du titre mondial, qu'il a pu valider en assurant une modeste cinquième place dans les rues de Las Vegas. Mais, seul à emmener l'écurie Red Bull Racing tout au long de la saison, il n'aura pas permis à son équipe de remporter un nouveau titre chez les constructeurs, remporté par McLaren lors du dernier Grand Prix. Alors que le règlement technique ne bougera pas en 2025 avant une révolution prévue en 2026, Max Verstappen doit déjà être conscient qu'une cinquième couronne mondiale lui est tout sauf déjà acquise.
N°5 : Simone Biles de retour au sommet
On l'avait quittée aux JO de Tokyo en 2021 en plein naufrage, victime de problèmes de santé mentale provoquant une « perte de figures » qui l'empêchait de réussir les acrobaties qu'elle tentait. Mais Simone Biles est parvenue à retrouver son meilleur niveau ! Déjà sacrée championne du monde à quatre reprises l'an passé, l'Américaine de 27 ans a définitivement fait taire la concurrence à l'occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024, en décrochant ses cinquième, sixième et septième titres olympiques. Elle a triomphé aux concours généraux par équipe et individuel, et au saut de cheval, où elle a réussi un Yurchenko double carpé, qu'elle est la seule femme à faire, devançant la Brésilienne Rebeca Andrade, sa rivale devenue amie. La native de Columbus a fini cinquième à la poutre en raison d'une chute, mais elle a également ajouté une médaille d'argent au sol (derrière Andrade) à son incroyable palmarès, ce qui fait d'elle, avec onze médailles, la troisième gymnaste la plus médaillée de l'histoire, après la Soviétique Latynina (18) et la Tchécoslovaque Caslavska (11 également, mais plus en argent). Et comme Simone Biles a bien prévu d'être à Los Angeles en 2028, son palmarès pourrait encore se garnir. En Californie, la cuisine du village olympique sera peut-être plus à son goût que celle de Paris, qu'elle estimait « moins saine ».
Egalement cités : Marco Odermatt, Julien Alfred, Noah Lyles, McLaren, Remco Evenepoel, Aryna Sabalenka