Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 26 janvier 2024 à 19h53
Passée tout près de l'élimination alors qu'elle avait mené de six buts en première mi-temps, l'équipe de France, sauvée par un jet franc venu d'ailleurs d'Elohim Prandi à la toute dernière seconde du temps réglementaire, a arraché miraculeusement après prolongation (34-30) son billet pour sa première finale à l'Euro depuis dix ans.
Dix ans après sa dernière finale dans la compétition, l'équipe de France est de retour sur la dernière marche dans un Euro. Mais il a fallu un miracle pour que les Bleus s'offrent le droit de continuer de rêver à un nouveau sacre européen après celui de 2014. Malgré une première mi-temps qui avait tourné à la démonstration pour les joueurs de Guillaume Gille, qui avaient été récompensés de leur très nette domination face à des Suédois sans solution et écœurés par les exploits de Samir Bellahcene dans sa cage en comptant jusqu'à six buts d'avance (16-10) et en ayant regagné les vestiaires avec un pied en finale (17-11), les champions olympiques ont en effet vu de très près la sortie une demi-heure plus tard. La seconde mi-temps a en effet donné lieu à un scénario cauchemardesque pour les Français, tombés à leur tour sur un gardien en état de grâce et dont le long passage à vide a totalement relancé l'équipe de Suède. Après qu'Andreas Palicka, le gardien du PSG en club, a repoussé trois jets de sept mètres coup sur coup, les Suédois, qui n'avaient plus fait la course en tête depuis la 5eme minute, en ont profité pour prendre un but, puis deux buts d'avance grâce notamment à un Felix Claar des grands soirs (9 buts). Avec deux buts de retard (27-25) avec moins d'une minute à jouer, plus aucun supporter français ne devait encore y croire. Et puis l'impensable s'est produit.
Prandi, quel sauveur !
La France a obtenu un ultime jet franc à douze mètres pour égaliser après que la Suède a perdu un ballon sur un... marché. Elohim Prandi s'en est chargé et, en sauveur d'un soir, a envoyé le ballon sous la barre sur un boulet de canon venu d'ailleurs au même titre que le coup de poignet du Parisien, phénoménal. Assurément le but de cet Euro et un sacré KO pour la Suède, qui n'allait d'ailleurs jamais s'en remettre. Dans le sillage d'un Dylan Nahi très en vue pendant ces dix minutes de jeu supplémentaires et avec Rémi Desbonnet entré dans la cage à la place d'un Bellahcene beaucoup moins inspiré face aux tireurs suédois qu'en première période, les Bleus ont fait pratiquement cavalier seul dans cette prolongation qu'ils avaient arrachée in extremis et miraculeusement sur ce chef d'œuvre de Prandi pour finalement l'emporter de quatre buts (34-30) face à des Suédois sortis du match. Pour la France, il s'en est fallu d'une seconde et de ce missile extraordinaire de Prandi qu'elle ne prenne la parte et doive se contenter de la petite finale. Un miracle plus tard et voici les Tricolores, qui retrouveront le Danemark, qui avait privé les Bleus du titre lors des derniers Mondiaux, en passe de renouer avec un titre européen. Inimaginable !