Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 12 août 2024 à 08h44
Battue d'un point dimanche en finale par les Américaines avec les Bleues, Gabby Williams a marqué au buzzer un panier qui aurait pu permettre à l'équipe de France d'arracher la prolongation. Il s'en est fallu de quelques centimètres et d'une faute que les arbitres auraient pu siffler sans qu'il n'y ait à crier au scandale. La marqueuse française avait beaucoup de mal à digérer après-coup.
"Tout le monde va parler de ce match pendant des années ! Il y a bien sûr de la déception, mais je pense qu'au bout de quelques
heures, on va bien fêter cette médaille. (Elle sourit.) Parce que c'est incroyable ce qu'on a fait." Gabby Williams l'a bien compris : cette défaite d'un point (67-66) de l'équipe de France face à l'ogre américain dans une Accor Arena déchaînée en finale du tournoi olympique des JO de Paris 2024 risque de rester très longtemps dans les têtes. Dans la sienne en particulier. A quelques centimètres près, l'ailière française qui possède la particularité de posséder également la nationalité américaine (ça ne s'invente pas) aurait en effet permis aux Bleues d'arracher une prolongation qui semblait inespérée au même titre que ce scénario hitchcockien deux heures plus tôt. Williams a bien fait mouche sur ce shoot venu d'ailleurs au buzzer (et avec la planche, excusez du peu). Malheureusement, son pied mordait la ligne lorsqu'elle a tenté ce tir de la dernière chance et alors que les Françaises avaient besoin de trois points pour s'offrir le droit d'espérer plus longtemps encore, elles ont dû se contenter de deux points, insuffisants pour envoyer l'invincible Team USA en overtime.
Williams : "Le simple fait de voir jouer les garçons..."
Williams, d'emblée consciente qu'elle n'était pas positionnée pour un tir à trois points ("oui, je savais qu'il n'était qu'à deux points"), a évoqué cette ultime action après-coup, sans une réelle volonté de le faire néanmoins. "J'allais vite, c'était dur de m'arrêter à temps. Mais c'est une action parmi toutes celles qu'il y a eu pendant le match. Je ne veux pas répondre à cinquante mille questions sur ce tir. Il s'est passé tellement de choses." D'autant que ce shoot de la dernière seconde aurait pu amener les arbitres à siffler faute et à donner un lancer-franc à tirer à Williams en plus de son panier. "Est-ce qu'il y avait faute ou pas ? ? Ça n'a pas été sifflé, voilà.", répond la joueuse de l'ASVEL, certaine que si son équipe n'est pas passée loin d'un exploit colossal dimanche, elle le doit aussi aux... garçons. "Le simple fait de les voir jouer hier (samedi, là aussi contre les État-Unis), ça nous a inspirées (...) De les voir dans le public mais tout le monde aussi, c'est l'une des raisons de notre prestation."