Alpine : Accorder des concessions aux futurs motoristes, une idée écartée par Laurent Rossi

Alpine : Accorder des concessions aux futurs motoristes, une idée écartée par Laurent Rossi©Panoramic, Media365
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Mathieu WARNIER, Media365, publié le lundi 18 avril 2022 à 22h25

Le patron de l'écurie Alpine Laurent Rossi a confié que l'idée d'octroyer des concessions à Porsche et Audi quand les deux marques feront leur entrée en F1 n'est pas pour lui plaire.

La Formule 1 pourrait-elle s'inspirer du MotoGP ? Depuis plusieurs saisons, le championnat du monde moto accorde aux constructeurs récemment arrivés ou en mal de résultat diverses concessions, notamment concernant le nombre de moteurs alloués ou moins de restrictions vis-à-vis des essais. Un système qui a fait ses preuves puisque la seule marque Aprilia en bénéficie actuellement mais, après le podium d'Aleix Espargaro en Grande-Bretagne l'an passé puis la victoire de l'Espagnol en Argentine cette saison, la firme de Noale pourrait très vite les perdre. La question d'un tel système en F1 se pose car, à l'horizon 2026 avec la future réglementation, Porsche et Audi devraient faire leur entrée dans le championnat. Afin d'aider les deux marques allemandes à réussir leurs débuts, un système de concessions pourrait bien être mis en place mais aucun consensus à ce sujet semble exister dans le paddock.

Rossi veut éviter des liens trop étroits entre Porsche et Audi

Récemment interrogé par le magazine britannique Autosport, le patron de l'écurie Alpine Laurent Rossi, tout en assurant que l'arrivée de Porsche et Audi est quelque chose de « bon pour la F1 », a écarté d'un revers de la main tout idée d'une aide apportée aux marques du groupe Volkswagen. « Nous devons vraiment faire attention à certaines choses. Nous devons nous assurer que deux motoristes distincts sont bien deux motoristes distincts », a-t-il ajouté. De ces propos ressort la crainte que l'éventuel partenariat entre Porsche et Red Bull Racing débouche sur l'utilisation de technologies initialement développée par Honda au sein du moteur portant la marque de la firme de Stuttgart, mais également un partage avec Audi. Une crainte qui est notamment partagée par le patron de Mercedes Toto Wolff et celui de Ferrari Mattia Binotto. Il y a aussi une composante économique que Laurent Rossi a mis en avant, liée aux investissements de Renault dans le développement des moteurs actuels. «  Il ne faut pas que quelqu'un arrive et se taille la part du lion juste parce qu'on lui déroule le tapis rouge, a-t-il ajouté. Ça perturbe notre modèle économique et ça met en danger de nombreux postes. » C'est un équilibre que la F1 va devoir trouver, au risque de faire fuir les nouveaux entrants.

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