Faraj Benlahoucine, Media365, publié le dimanche 04 août 2024 à 22h12
Noah Lyles est le nouveau boss du 100m masculin. L'Américain a remporté la finale des Jeux Olympiques de Paris 2024, probablement une des plus belles courses de l'histoire du sprint, devant le Jamaïcain Kishane Thompson et un autre Américain Fred Kerley.
C'est l'épreuve reine de toutes olympiades, cette année à Paris 2024 le 100m a assumé ce statut. Finale olympique la plus rapide de l'histoire, elle a donné lieu à un retournement de situation sensationnel. Moins de dix secondes après le départ, les huit concurrents étaient arrivées, se tenant tous en 12 centièmes. Et pour exacerber davantage la tension d'ores et déjà sensiblement palpable, le vainqueur demeurait inconnu tant ce sprint s'est joué dans un mouchoir de poche. Même l'analyse de la photo-finish s'est révélée hésitante avant d'octroyer le titre olympique à l'Américain Noah Lyles. Signant son meilleur chrono personnel (9.79), c'est quasiment au millième près (9.784 contre 9.789) qu'il a été couronné au détriment du Jamaïcain Kishane Thompson (9.79).
Devant l'ensemble de ses rivaux jusqu'au dernier mètre avant la ligne d'arrivée, Kishane Thompson a finalement été devancé par Noah Lyles dont le retour en bombe, impressionnant à partir des 50 mètres, l'a propulsé vers la victoire la plus éclatante de sa carrière. Médaillé de bronze à Tokyo, il a laissé ce métal à son compatriote Fred Kerley (9.91) qui a pour sa part réalisé son meilleur temps en 2024. Le sprint américain retrouve ainsi des couleurs. Et se réapproprie avant tout l'or olympique, vingt ans après Justin Gatlin en 2004 à Athènes. En revanche le troisième athlète états-unien de cette finale, Kenneth Bednarek, attendu parmi les outsiders les plus sérieux, a été relégué au 7eme rang (9.88).
Jacobs, le champion olympique 2020 en 5eme position
Cette finale olympique de légende a vu l'ensemble des athlètes courir en moins de 9.91, le temps établi par le Jamaïcain Oblique Seville. Dernier, celui-ci avait pourtant été le plus rapide en demi-finales. Quant au champion olympique en titre, Lamont Marcell Jacobs, il a couru en 9.85, son meilleur temps de la saison. Insuffisant toutefois pour l'Italien, 5eme, qui s'est blessé aux ischio-jambiers qui s'est immédiatement fait poser une poche de glace à l'arrière de la cuisse. En 4eme position, au pied du podium, le Sud-Africain Akani Simbine n'a pas démérité, battant son record personnel en 9.82. Même son de cloche pour l'autre Africain de cette finale, le Botswanais Letsile Tebogo qui a fini 6eme en 9.86.