Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 07 août 2024 à 19h36
On ne jurera pas que c'est physiquement impossible, puisqu'on n'atteint pas une finale olympique par hasard.
Mélina Robert-Michon est revenue au Club France mercredi, ce qui lui a permis de se rendre dans le studio de nos confrères de Sport en France pour expliquer son rôle de porte-drapeau qui ne se limite pas à la cérémonie d'ouverture et se prolonge durant la compétition : "Il faut être disponible pour échanger encore, au village olympique. J'encourage et je réconforte quand ça ne se passe pas bien. Quand il y a des médailles, on en profite, il y a plein de monde, mais dans le cas contraire c'est très, très dur alors qu'ils sont tout aussi méritants. J'aime donc aussi voir ceux pour qui ça s'est moins bien passé."
"Je suis droguée aux Jeux, alors peut-être que oui !"
Lorsqu'on la lance sur Los Angeles 2028, a priori sur le ton de la blague, elle semble se faire presque sérieuse : "Je vais déjà digérer Paris 2024, quatre ans c'est long. Je suis droguée aux Jeux, alors peut-être que oui !" Elle aura... 49 ans. Soyons clairs, c'est évidemment inimaginable, mais son amour du sport est tel qu'on ne contredira jamais notre légende nationale de l'athlétisme : "Au début, beaucoup étaient sceptiques, on grignote sur le grand public et tous ceux qui ne voulaient surtout pas être à Paris veulent désormais des billets pour les compétitions les plus improbables..."
La vice-championne olympique 2016 rêve que la petite bulle de bonheur puisse durer un peu, que la société se rende compte que le sport peut rassembler les gens et permettre d'oublier un peu le quotidien compliqué. "Et surtout, ça change la vie des gamins. Sans le sport, ma vie aurait été complètement différente. Un petit gamin va voyager et vivre des choses exceptionnelles... Le sport n'a pas encore une place assez forte en France." C'est pour cette raison, aussi, qu'elle remercie enfin son premier professeur d'EPS qui l'a orientée et présentée à un entraîneur de club, qui a lourdement insisté pour qu'elle pratique l'athlétisme alors qu'elle n'avait pas forcément envie. "Il a appelé mes parents, il a changé ma vie." Et celle des fondus d'athlétisme avec.