Paris 2024 - Pentathlon moderne (F) : "La médaille de la résilience" pour Clouvel

Paris 2024 - Pentathlon moderne (F) : "La médaille de la résilience" pour Clouvel ©Icon Sport, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 11 août 2024 à 14h37

Elodie Clouvel mesure le chemin parcouru pour obtenir cette deuxième médaille d'argent olympique.

La vice-championne olympique de pentathlon moderne tente, avec un certain brio, d'ordonner ses pensées en dépit des émotions (sur France TV) : "C'est magique, c'est la médaille de la résilience, tout ce que j'ai traversé ces dernières années n'était pas facile. J'en ai bavé pour rester au plus haut niveau." Il y a un an pile, Elodie Clouvel ne savait pas si elle continuerait. Pire que ça, elle pensait même tout arrêter. Et la voilà à nouveau argentée, à 35 ans et huit années après Rio 2016. Elle remercie tout le public qui l'a portée, comme un symbole d'un dernier jour de compétition à Paris 2024 où les supporters tricolores ont été exceptionnels partout et tout le temps.

Oteiza : "Je m'en veux complètement, c'est ma faute"

"C'est fou, toutes ces personnes qui m'ont aussi soutenu dans les moments difficiles, quand j'étais au plus bas... Cette médaille, c'est aussi tout ce process derrière, tout ce que j'ai fait pour être grande comme ça." Lorsqu'elle a franchi la ligne d'arrivée de son ultime épreuve du laser run (course et tir), elle a d'abord pensé à son compagnon Valentin Belaud, également pentathlonien mais qui a manqué la qualification : "C'était dur pour lui et il m'a accompagné sur toute ma préparation. J'ai aussi pensé à mon équipe, tous ceux qui ont cru en moi et m'ont dit que je pouvais faire différemment cette année, que je pouvais foncer. Je suis très reconnaissante."

Marie Oteiza, l'autre Française en finale, a très vite connu une toute autre journée, chutant à cheval dès le premier obstacle. "Je ne peux m'en vouloir qu'à moi, c'est moi qui ai mal amené le cheval. Le monsieur qui me l'a apporté m'a prévenu qu'il était un peu sensible aux applaudissements, mais il avait été super sur les autres parcours, donc je m'en veux complètement, c'est ma faute. Je ne l'ai pas bien maintenu." Lors du laser run, elle a su se glisser dans le rôle de la supportrice n°1 de sa compatriote, qu'elle encourageait lorsqu'elle la croisait sur le parcours : "Je savais que ce serait dur et elle l'a fait. Je suis vraiment contente pour elle." La Landaise, double championne du monde (2019 et 2021), compte d'ores et déjà s'appuyer sur l'exemple de Clouvel en vue de Los Angeles 2028, puisqu'elle aura alors 34 ans. Et Clouvel vient de glaner sa deuxième médaille d'argent olympique à 35 ans.

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