Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 13 mars 2024 à 15h30
David Lappartient et Marie-Amélie Le Fur, respectivement président du CNOSF et président du CPSF, ont confirmé les critères de désignation des porte-drapeaux pour Paris 2024, qui seront élus par l'ensemble des athlètes sélectionnés.
Il y aura forcément des déçus. A 135 jours de la Cérémonie d'Ouverture de Paris 2024, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) ont mis fin au suspense concernant les modalités de désignation des athlètes porte-drapeaux pour l'événement. Lors d'une conférence de presse, les présidents des deux instances David Lappartient et Marie-Amélie Le Fur ont confirmé les derniers bruits de couloir avec des critères choisis « de manière commune et de manière très majoritaire ». Le premier impose aux candidats d'avoir déjà participé aux Jeux Olympiques. « Il faudra déjà avoir été olympien et non pas champion olympique », a affirmé le patron du CNOSF. Ce qui écarte d'emblée des personnalités comme Antoine Dupont ou Kylian Mbappé. Le deuxième met hors-jeu Teddy Riner ou encore Clarisse Agbégnénou. « Il ne faudra pas déjà avoir été porte-drapeau, a confirmé David Lappartient. Nous considérons à cet égard qu'avoir la chance de l'être c'est unique, fabuleux et c'est quelque part associé à une olympiade. Il y a une telle richesse dans le sport français que c'est normal d'avoir d'autres athlètes qui puissent candidater. » Enfin, pour « respecter et incarner les valeurs éthiques de l'olympisme », tout athlète déjà sanctionné pour dopage ne pourra pas faire acte de candidature. « Les porte-drapeaux ne seront pas issus de la même fédération même s'ils peuvent être un homme et une femme présentés par fédération », a ajouté David Lappartient. En effet, les athlètes ne seront pas autorisés à présenter leur candidature à titre individuel.
Les porte-drapeaux annoncés en juillet prochain
Ils devront « remonter leur envie à leurs fédérations qui le remonteront ensuite au CNOSF » entre le 1er avril et le 31 mai, a confirmé le patron du mouvement olympique français. Dès lors, ce sont tous les athlètes sélectionnés pour Paris 2024 qui pourront faire entendre leur voix pour désigner ceux qui les représenteront lors de la Cérémonie d'Ouverture mais également au-delà, l'option d'un vote populaire ayant été écartée. « Il faut être disponible pour un temps d'annonce des porte-drapeaux. Il faudra répondre aux sollicitations médiatiques, a déclaré le président du CNOSF. Il faut aussi garder un oeil sur le calendrier sportif ou le lieu de compétition des athlètes. C'est aussi une décision à prendre en concertation avec sa fédération. Il faut respecter les critères et se mettre d'accord avec sa fédération. C'est une représentation du pays et aussi le fait de parler pour tous les athlètes de la délégation. Cela peut être chronophage. » En raison du choix d'un vote de l'ensemble des sélectionnés pour Paris 2024, la désignation des porte-drapeaux sera plus tardive qu'à l'accoutumée. « Il y a un calendrier avec une remontée des candidats par les fédérations entre le 1er avril et le 31 mai, a précisé David Lappartient. A J-100 on pourra annoncer la date du dévoilement. L'annonce des candidats se fera à la mi-juin. A la mi-juillet on pourra procéder au dévoilement des porte-drapeaux. » Le dernier détail du processus de désignation tient à la possibilité d'une égalité parfaite entre deux athlètes. Dans un tel cas de figure, la priorité ira au plus âgé des deux. L'ensemble des critères seront identiques pour la désignation des porte-drapeaux pour les Jeux Paralympiques, organisés pour la première fois dans la Capitale du 28 août au 8 septembre.