Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 02 novembre 2023 à 20h02
Céline Boutier revient encore à quelques encablures de Yin Ruoning et Lilia Vu, les deux joueuses qui la devancent au classement mondial. Après une première approche cet été, la Française pourrait prendre le pouvoir.
On était presque déçus en juillet, quand Céline Boutier n'avait pas réussi à devenir n°1 mondiale au British Open dans la foulée de sa sublime victoire à domicile à l'Evian Championship - le cinquième Majeur du circuit féminin, qui se tient en France - puis en Ecosse dès la semaine suivante. En Angleterre, la native de Clamart d'origine thaïlandaise n'avait terminé que seizième, alors qu'elle devait l'emporter pour passer de la troisième à la première place mondiale. Redescendue cinquième depuis, elle a remporté la semaine dernière son quatrième tournoi de la saison en Malaisie après neuf trous de barrage (!), ce qui lui permet de retrouver le podium mondial et cette troisième place. La marque des grands.
"Le doublé, ce n'est pas facile, ce serait complètement inespéré"
Déjà coutumière des Etats-Unis, où elle a étudié de 2012 à 2016 et fut n°1 mondiale amateur durant cette période, Boutier a déménagé il y a peu au Texas, afin de coller encore au plus près de ses ambitions sur le circuit américain - le plus grand, comme chez les messieurs. "Je ne m'attendais pas forcément à gagner encore une fois avant la fin de l'année, c'est une belle surprise. J'espère continuer, il ne reste plus que trois tournois et c'est assez incroyable." Deux aux Etats-Unis, dans une et deux semaines, et même un dernier en Europe dans trois semaines, en Espagne. L'idée est aussi claire que folle : tout rafler, le classement mondial comme les circuits américain et européen, avec en prime le titre de joueuse de l'année qui semblerait bien naturel pour accompagner le tout, dans la foulée de ses 30 ans qu'elle fêtera la semaine prochaine (le vendredi 10 novembre).
"Je n'avais pas trop anticipé (rires), mais cet été m'a aussi propulsé en tête en Europe, et ça me donne cette autre opportunité pour essayer de finir sur une bonne note. Le doublé, ce n'est pas facile, ce serait complètement inespéré si j'y arrive, on verra et je vais faire de mon mieux. On n'a pas vraiment de contrôle sur les classements, c'est aussi sur deux ans..." Une régularité qui intéresserait tout particulièrement le public français, puisqu'un certain objectif Paris 2024 s'annonce aussi en ligne de mire, du mercredi 7 au samedi 10 août.