Pentathlon moderne : Plainte pour maltraitance pour la cavalière allemande

Clément Pédron, Media365 : publié le vendredi 13 août 2021 à 19h35

Annika Schleu, la pentathlète en larmes sur son cheval lors de l'épreuve d'équitation des Jeux d'été de Tokyo est visée par une plainte pour maltraitance animale. Après sa coach, Kim Raisner, l'Allemande est au coeur de la polémique.

Son visage faisait peine à voir lors de l'épreuve d'équitation du pentathlon moderne. Alors en tête du classement de la discipline, Annika Schleu a tiré au sort un cheval comme il est coutume dans ce sport afin de participer à l'enchaînement de saut d'obstacles. Malheureusement pour l'Allemande, rien ne s'est passé comme prévu. Mais au-delà du comportement de l'équidé, qui n'a pas daigné sauter, c'est l'attitude de la cavalière du jour et de sa coach, Kim Raisner, qui est maintenant pointée du doigt. Au cours de l'épreuve, Annika Schleu avait donné de multiples coups à l'animal pour lui intimer l'ordre de répondre à ses exigences avant que son entraîneure n'assène un coup de poing au cheval après la mauvaise prestation de l'Allemande qui a perdu l'or olympique. Durant l'épreuve, Kim Raisner avait même été entendue en train d'encourager sa protégée à « frapper » l'animal. Devant les images du comportement de la coach, la Fédération internationale avait dès lors décidé d'exclure Raisner des Jeux d'été. Mais alors que beaucoup de personnes ont fustigé la dernière citée, l'Association allemande de protection des animaux a décidé de sévir et accuse les deux femmes de « cruauté envers les animaux » et « complicité de cruauté envers les animaux ».

Une plainte déposée

Dans son communiqué, la Deutscher Tierschutzbund, l'association de protection allemande s'explique par le biais de son président, Thomas Schröder : « Bien sûr, une athlète concentrée sur l'or olympique subit un stress énorme à ce moment-là, mais ce n'est pas une excuse à la cruauté envers les animaux. » De son côté, Annika Schleu, qui n'avait pas encore été « inquiétée » dans cette affaire, est revenue, pour le quotidien Die Zeit sur les évènements passés en assurant n'avoir pas « été extrêmement dure » avec le cheval mais reconnaissant qu'elle aurait pu être « un peu plus calme et raisonnable ». Engluée à raison dans cette polémique, Kim Raisner a simplement dit de son côté que sa protégée n'avait « pas torturé le cheval, d'aucune façon. » Avec cette plainte officielle, reste à savoir quelle issue cette affaire va prendre désormais...

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