Rédaction Media365, publié le mardi 04 octobre 2022 à 21h00
Pourtant mené 1-0 dès la première minute de jeu, à huis clos, l'Olympique de Marseille s'est parfaitement rattrapé mardi face au Sporting (4-1).
Une réaction ou la porte : l'équation présentée à l'Olympique de Marseille était claire, ce mardi soir, pour la 3e sortie de la saison en Ligue des Champions. Alors que tous les feux sont au vert à l'échelle domestique, la bande à Tudor avançait dans son aventure européenne avec un zéro pointé. Un chiffre qui commençait à hanter le club phocéen à mesure que les expériences douloureuses se multiplient dans la plus relevée des compétitions. Et pour ne rien arranger, l'OM devait affronter cette peur du vide dans un stade qui l'était tout autant - conséquence directe de précédents débordements.
Malgré tous ces vents contraires, l'OM a eu ce sursaut d'orgueil nécessaire dans cette drôle de soirée. Au terme d'une rencontre assez rocambolesque, les vice-champions de France ont récolté un premier succès qui redistribue les cartes dans cette phase de poules. Cette victoire est d'autant plus gratifiante qu'elle a été obtenue contre le meilleur élève du groupe - unique équipe à six points au coup d'envoi de cette 3e journée.
L'OM porté par son instinct de survie
Igor Tudor était confronté à des choix cornéliens pour cette rencontre capitale. Le technicien croate devait reconduire son animation en 3-4-3, mais avec des décisions fortes dans le onze de départ. Offensivement, Ünder et Harit étaient lancés aux côtés d'Alexis Sanchez, laissant ainsi Payet et Gerson sur le banc. Dans l'entrejeu, la paire Veretout-Guendouzi enchaînait, avec Clauss et Nuno Tavares en pistons sur les côtés, quand la défense à trois était constituée de Mbemba, Balerdi et Bailly devant l'inamovible Pau Lopez.
Sans un zeste de chance et ce qui s'apparente à une forme d'instinct de survie, les Marseillais ne seraient certainement pas sortis de ce traquenard. C'est le mot. Car en plus de cette odeur de chaos qui flottait dans l'air, l'entame de match n'aurait pas pu être pire pour l'OM, qui n'a pas mis une minute pour encaisser le premier but sur une frappe de Trincao venant conclure la première séquence de possession portugaise (0-1, 1e).
Le show Adan a relancé l'OM
C'est à ce moment-là qu'Adan a commencé son show. Le portier du Sporting a littéralement coulé son équipe en étant l'auteur de multiples fautes grossières. Sous la pression d'Alexis Sanchez, il a vu son dégagement contré par le Chilien, dont la rage et la volonté ont été récompensées (1-1, 13e). Trois petites minutes plus tard, le dernier rempart des visiteurs a totalement manqué sa relance, revenue comme un boomerang sur une action bien menée par Clauss, dont le centre a trouvé la tête d'Harit, qui a fait mouche suite au placement approximatif d'Adan (2-1, 16e). Et pour couronner le tout, le même Adan a laissé ses coéquipiers à dix suite à une sortie kamikaze devant Nuno Tavares (23e).
Dans une configuration beaucoup plus confortable, l'OM a alors dicté le rythme à sa guise. Balerdi a donné un peu plus d'air aux siens en inscrivant un troisième but sur un corner bien botté par Harit (3-1, 28e). L'affaire était donc réglée dès la mi-temps. Pas l'addition. Car en fin de match, après un second acte tranquillement géré, les Marseillais ont ajouté un quatrième but par Mbemba, servi par l'inévitable Sanchez (4-1, 84e). Ultime fulgurance d'une soirée qui pourrait être fédératrice pour la suite. La route reste sinueuse, mais l'OM continue son petit bonhomme de chemin dans cette Ligue des Champions.