Une Super Ligue à 80 clubs et sans membre permanent ?

Une Super Ligue à 80 clubs et sans membre permanent ?©Panoramic, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 09 février 2023 à 15h45

Si l'ébauche de Super Ligue 2.0 venait à être validée par l'Union Européenne, il faudrait vraisemblablement choisir entre celle-ci et la Ligue des Champions, tant les deux concepts entreraient en collision de manière à peu près inévitable.

La Super Ligue ne lâche rien. Après avoir vu un tribunal espagnol lui donner raison ces derniers jours, face à l'UEFA, les dirigeants du projet ont présenté leur nouvelle idée qui pourrait être mise en place si la Cour de Justice de l'Union Européenne venait à son tour à abonder dans son sens - ce qui est loin d'être fait, l'avocat général ayant donné raison à l'UEFA au mois de décembre, et celui-ci présage généralement de la décision finale de la CJUE (qui sera rendue cette année). Quoi qu'il en soit, le groupe A22 Sports voudrait désormais intégrer de 60 à 80 équipes avec quatorze matchs par club. On est donc loin de la première mouture mort-née d'avril 2021, quand un groupe parmi les quinze formations les plus puissantes d'Europe avait tenté de faire sécession.

Un système de qualification ouvert

Depuis, le Real Madrid, le Barça et la Juventus n'ont jamais abandonné, contrairement aux douze autres qui sont vite rentrés dans le rang afin d'échapper à des sanctions trop fortes de l'UEFA (six clubs anglais, les deux milanais et l'Atlético). Cette fois, il n'y aurait pas de membre permanent et un système de qualification ouvert qui refléterait les performances nationales des clubs, garantissant ainsi l'accès aux équipes "en pleine ascension", selon les termes utilisés par A22 Sports. Difficile de ne pas y voir une copie un peu trop conforme de la Ligue des Champions, dont la nouvelle formule débutera en 2024...


Enfin, la Super Ligue promet une redistribution au football amateur et veut surtout s'opposer à l'UEFA sur le fair-play financier : "Les dépenses reposeraient uniquement sur les ressources, et non sur les injections de capitaux. Les clubs ne pourraient dépenser qu'un pourcentage fixe de leurs recettes pour les salaires et les transferts." Le tacle au PSG et bien sûr à Manchester City n'est même pas voilé, surtout dans le contexte tout frais de sanctions qui pèsent sur les Citizens de la part de la Premier League.

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