Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 26 mai 2023 à 16h06
L'Olympique de Marseille, le 26 mai 1993, avait accompli un authentique exploit en battant le grand AC Milan en finale de Ligue des Champions (1-0). Fabien Barthez n'a jamais réellement oublié ce moment gravé pour l'éternité.
Qu'a fait Fabien Barthez dans le bus précédant la finale de Ligue des Champions il y a 30 ans (jour pour jour), qui allait opposer son Olympique de Marseille à l'AC Milan (1-0) ? "La sieste." Fidèle à lui-même, le futur gardien champion du monde 1998 et d'Europe 2000 savait ainsi qu'il était "dans le match", comme il l'a confié à Europe 1 au cours d'une émission spéciale pour l'anniversaire du sacre européen : "J'étais serein, mais surtout heureux d'aller disputer ce match dans un stade mythique et face à l'AC Milan." Celui qui deviendra ensuite le "Divin Chauve" avait encore ses cheveux et seulement 22 ans : "Je les regardais dans le tunnel, je les détaillais. Paolo Maldini, Franco Baresi, Marco van Basten... Je regardais à quoi ils ressemblaient en vrai. Avant, je les voyais à l'Euro."
Témoignage, aussi, d'une autre époque où les grands joueurs se croisaient beaucoup moins que désormais. L'arrêt Bosman n'était pas encore entré en fonction et les joueurs nationaux restaient majoritairement dans leur pays, tandis que la C1 ne comportait qu'une simple phase de poules avant les demi-finales (et un seul club qualifié par pays). Dans le camp d'en face, seul Jean-Pierre Papin représentait un ancrage dans la réalité, puisqu'il venait justement de quitter l'OM pour Milan. "Là, je me retrouve à côté d'eux dans le couloir, donc tu es admiratif, poursuit Fabien Barthez. Ils étaient à 50 centimètres de moi ! Pour moi, ils n'étaient pas des adversaires." Un peu à l'image de ce qui peut encore se produire, de nos jours, en Coupe de France, particulièrement quand les plus petits clubs amateurs parviennent à défier le Paris Saint-Germain et sa pléiade de stars.