Axel Allag, Media365, publié le mercredi 27 novembre 2024 à 14h42
Pep Guardiola, qui a très mal vécu les 3 buts encaissés par Manchester City en 15 minutes face à Feyenoord alors que son équipe menait 3-0, s'est griffé le nez et le crâne avant d'avouer qu'il voulait se "faire du mal" à travers ce geste. Quelques heures plus tard, il a nuancé son propos.
Il a été marqué, profondément. Surfant sur une série invraisemblable de 5 défaites consécutives toutes compétitions confondues, Manchester City comptait sur la réception du Feyenoord Rotterdam, mardi soir, pour se refaire une santé. C'était très bien parti après un peu plus de 70 minutes de jeu lorsque les locaux menaient 3-0 suite au doublé d'Erling Haaland et la réalisation d'Ilkay Gundogan mais ensuite, tout s'est effondré avec les 3 buts inscrits par les visiteurs, qui ont donc arraché un match nul miraculeux face à des Citizens déboussolés comme rarement.
"Je sais que de nombreuses personnes sont confrontées chaque jour à des problèmes de santé mentale"
Pep Guardiola, lui, a beaucoup souffert à tel point qu'il s'est griffé le visage, au niveau du nez et du crâne durant la rencontre. L'ultime réponse de sa conférence de presse a donc été l'occasion d'apporter des précisions. "Je me suis fait ça avec mon doigt, avec mon ongle. Je voulais me faire du mal", a rigolé le technicien, avant de quitter la salle. Si il a aussi admis la fragilité de son City, l'ancien technicien du Barça et du Bayern Munich a également posté un message sur les réseaux sociaux alors que ses propos concernant son désir de se faire du mal ont été considérés comme un manque de respect envers les personnes se scarifiant.
Ce qui a donc engendré une clarification du technicien sur son compte Instagram. "Hier soir (mardi), à la fin de la conférence de presse, j'ai été pris au dépourvu par une question concernant une égratignure apparue sur mon visage et j'ai expliqué qu'un ongle pointu l'avait accidentellement provoquée. Ma réponse n'avait aucunement pour but de minimiser la question très sérieuse de l'automutilation", a souligné Guardiola. Puis de poursuivre sa démarche : "Je sais que de nombreuses personnes sont confrontées chaque jour à des problèmes de santé mentale et j'aimerais profiter de ce moment pour souligner l'un des moyens de demander de l'aide" en indiquant les moyens de joindre Samaritans, un organisme britannique de soutien émotionnel.
Plus globalement, sur le plan sportif, celui qui a prolongé jusqu'en 2027 avec City a reconnu, aisément, les difficultés conséquentes de son groupe dans cet exercice 2024-2025 qui tourne mal avant un déplacement à Anfield dimanche qui pourrait, déjà, faire oublier les ambitions de sacre en Premier League en cas de défaite éventuelle - Liverpool aurait alors 11 points d'avance.
"Ce sera une saison difficile pour nous et nous devons l'accepter. Nous avons perdu beaucoup de matchs ces derniers temps, nous sommes fragiles et bien sûr nous avions besoin d'une victoire. Nous jouions à un bon niveau mais la première fois qu'il s'est passé quelque chose, nous avons eu des problèmes. Je ne sais pas si c'est mental. Le premier but ne peut pas arriver et le deuxième aussi. Après cela, nous oublions ce qui se passe", a déploré Guardiola, qui sait sans doute que City n'est pas non plus certain de voir le top 8 en C1 alors qu'il occupe la 15ème position avant deux déplacements à Turin puis Paris et la réception du Club Bruges. "Tout le monde connaît la situation, je n'ai absolument rien à ajouter", a-t-il enchaîné, se devant de "relever" son groupe très rapidement.