Liverpool - Real Madrid : Des supporters des Reds marqués par les incidents du Stade de France

Axel Allag, Media365, publié le mardi 21 février 2023 à 14h15

Près de 9 mois après les graves incidents survenus lors de la dernière finale de Ligue des Champions au Stade de France, les supporters de Liverpool restent marqués sur le plan psychologique. Ce mardi soir, les Reds retrouvent le Real Madrid à Anfield, en 8ème de finale aller de la Ligue des Champions (21 heures).

Les supporters de Liverpool y pensent encore. Le 28 mai dernier, les dysfonctionnements avérés de la sécurité lors de la finale de Ligue des Champions entre les Reds et le Real Madrid ont réveillé de vieux traumatismes. "Ce qui s'est passé à Paris a ravivé les souffrances des familles, des amis et des survivants d'Hillsborough", notait notamment un communiqué officiel de Liverpool la semaine dernière. Président de l'association des supporters handicapés de Liverpool, Ted Morris a confirmé le sentiment général hantant les fans de l'actuel 8ème de Premier League. "Ces cicatrices sont profondes, le traumatisme l'est tout autant, et cela restera longtemps", a-t-il assuré auprès de Deutsche Welle.

"Je ressens le besoin de rester chez moi autant que possible"

Initialement critiqués par les autorités françaises et l'UEFA, les supporters des Reds ont ensuite été exonérés des responsabilités concernant les incidents du Stade de France, notamment dans le dernier rapport réalisé par un panel indépendant pour l'UEFA. "Il faut que l'UEFA et le pouvoir français reconnaissent clairement que toutes les personnes qui étaient en charge de la sécurité ce jour-là ont complètement échoué dans leur mission", a cependant réclamé le député Ian Byrne dans les colonnes de L'Equipe. Gérald Darmanin savait "qu'il était en tort, alors il a parlé de faux billets pour faire diversion" aux yeux de Sam Evans, sondé par le quotidien sportif. L'usage de gaz lacrymogène sur des milliers de personnes coincées derrière des barrières métalliques mais également les agressions des supporters par des délinquants ont eu des impacts considérables, même si, pour rappel, aucun mort n'a été déploré. "Depuis cette finale, à laquelle je pense tous les jours, je ressens le besoin de rester chez moi autant que possible. En juillet, une grande fête était prévue pour mes 50 ans, mais j'ai tout annulé, je n'avais envie de voir personne... Mon médecin m'a ensuite prescrit des antidépresseurs", a mis en avant Tony O'Neill, 50 ans, qui reste lui traumatisé par ces incidents. Ce mardi soir, à Anfield, les têtes ne seront sans doute pas toutes tournées vers le terrain.

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