Juba Touabi, Media365, publié le mercredi 08 mai 2024 à 09h45
La longue pause estivale prévue pour la D1 Arkema suscite des inquiétudes et des critiques parmi les clubs et les entraîneurs, en raison des implications sur la préparation et la cohérence de la saison.
La trêve du championnat de France féminin, qui durera environ quatre mois et demi, est principalement due à un calendrier international chargé, comprenant des qualifications pour l'Euro 2025 et des événements tels que les Jeux Olympiques de Paris 2024 et la Coupe du monde des moins de 20 ans qui va se dérouler du 31 août au 22 septembre 2024.
Sur les colonnes du quotidien l'Equipe, le manager du DFCO, Sylvain Carric, a exprimé son mécontentement face à l'organisation du calendrier, soulignant que la trêve en juillet, pendant les vacances, perturbe les clubs qui ne disposent pas de leurs internationales pour la reprise prévue le 24 juillet. « Il y a pas mal de trêves internationales, ce n'est pas facile, a-t-il déclaré. Si celle de fin mai ne me dérange pas, celle du 10 au 20 juillet (qualifications Euro 2025), en plein durant les congés, n'est pas très respectueuse pour les clubs... Il n'y a pas de logique du tout, c'est complètement aberrant ! »
David Fanzel, directeur sportif de Fleury, a quant à lui remis en question la gestion des joueuses durant cette longue période sans compétition, qui s'étend du dernier match de championnat jusqu'à la reprise en septembre. « Comment tu peux gérer les filles ? Les garder jusqu'au 15 juin sans Championnat ? A-t-on réfléchi à ça ? », s'est-il questionné.
Les clubs veulent plus de considération
L'incompréhension est également partagée par Amandine Miquel, coach de Reims. « On est sur l'un des plus gros trous jamais vus. On bat des records. On va essayer d'aller jusqu'au 25 mai. Et on va reprendre le 8 juillet », a-t-elle expliqué. Elle envisage de scinder la préparation en deux phases : une première phase plus courte suivie d'une pause, puis une seconde phase plus intensive avant la reprise des matchs en septembre. Ce format vise à maintenir la forme physique des joueuses sans les épuiser durant l'intersaison.
L'ensemble des critiques pointe vers un besoin de professionnalisation plus poussée du football féminin, en s'assurant que les calendriers des compétitions internationales tiennent compte de manière plus efficace des besoins des clubs et des joueuses. La structure actuelle, fortement influencée par le calendrier international, semble manquer de considération pour les réalités des clubs participants, donnant parfois l'impression d'une gestion amateure.