Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 29 novembre 2023 à 16h28
Fils de l'ancien tennisman marocain Younès El Aynaoui, Neil El Aynaoui (22 ans) se fait un nom dans le football, et découvre avec bonheur la Ligue 1 et la Ligue des champions avec le RC Lens, opposé à Arsenal mercredi soir.
Après avoir effectué ses grands débuts en Ligue des champions il y a trois semaines à Eindhoven, Neil El Aynaoui va découvrir l'Emirates Stadium mercredi soir, à l'occasion du déjà décisif match de Ligue des champions entre Arsenal et le RC Lens, où le milieu de terrain franco-marocain est arrivé cet été en provenance de Nancy, son club formateur. Auteur d'une première titularisation remarquée contre l'OM, il a enchaîné samedi dernier à Clermont mais pourrait débuter sur le banc à Londres. Mais El Aynaoui, qui compte quasiment deux saisons pleines de Ligue 2 dans les jambes aura probablement sa chance, lui qui a "un avenir radieux devant lui", selon son coéquipier Adrien Thomasson, interrogé par L'Equipe : "Au bout de deux semaines d'entraînement, j'ai vu qu'il avait ce niveau, qu'il avait un immense talent."
Il a vécu le séisme au Maroc
Une "pépite" pour Jonathan Gradit et un "immense talent" donc, cultivé, dans son enfance, entre Nancy et l'Espagne, pour le fils de l'ancien tennisman marocain Younès El Aynaoui, qui a fait partie du Top 15 de l'ATP et entraîne aujourd'hui le Français Hugo Gaston. Le fiston a donc lui choisi le football, et a fait toute sa formation à Nancy, avant de rejoindre Lens et la Ligue 1 l'été dernier. Deux mois plus tard, il a connu sa première sélection avec les Espoirs marocains, contre le Brésil à Fès, et il devait disputer un deuxième match face aux Brésiliens le 11 septembre. Une rencontre annulée en raison du terrible séisme qui a frappé le Maroc, causant la mort de près de 3 000 personnes. Et El Aynaoui a vécu ce drame de près. "J'étais dans ma chambre d'hôtel, après avoir joué la veille face au Brésil. D'un seul coup, j'ai vu la télé de ma chambre se mettre à bouger, elle a même failli tomber. Je suis sorti pour essayer de comprendre ce qu'il se passait, c'était la panique", confiait-il ainsi à L'Est Républicain.