Axel Allag, Media365, publié le mardi 26 septembre 2023 à 14h30
Selon une enquête menée par le Guardian, l'UEFA est accusée par l'une de ses ex-collaboratrice d'avoir présenté des "preuves complétement fausses" lors de l'enquête sur les incidents du 28 mai 2022 au Stade de France, en marge de la finale de la Ligue des Champions entre le Real Madrid et Liverpool (1-0). Le but présumé aurait été de protéger le meilleur ami d'Aleksander Ceferin, Zeljko Pavlica, qui officie en tant que responsable du service de sûreté et de sécurité de l'instance européenne.
L'UEFA doit faire face à des accusations plutôt douteuses. Ce lundi, le fiasco de la finale de la Ligue des Champions 2022 au Stade de France entre le Real Madrid et Liverpool s'est hissé dans l'actualité suite à une enquête menée par le Guardian. Selon le journal anglais, Sharon Burkhalter-Lau, ancienne collaboratrice de l'instance, a indiqué que l'UEFA a présenté des preuves "complètement fausses" lors de l'enquête ayant pour finalité de déterminer la responsabilité des incidents lors de la finale chaotique disputée en juin 2022 au Stade de France. Cela dans le but de protéger des critiques sa propre unité de sécurité et de sûreté, dirigée par Zeljko Pavlica, l'un des meilleurs amis d'Aleksander Ceferin, le président de l'UEFA. Pour rappel, l'UEFA avait diligenté un groupe d'experts pour analyser cette soirée, avec la conclusion que l'UEFA avait alors une "responsabilité première" car elle n'avait pas "contrôlé et supervisé les plans de sécurité et les opérations à Paris", selon le Guardian.
"Cependant, le panel a déclaré que cet échec n'était pas principalement dû à l'unité de sûreté et de sécurité dont le rôle est de superviser la sécurité, mais à la division des événements de Sharon Burkhalter-Lau, parce qu'elle avait mis à l'écart l'unité", continue le journal anglais. Ainsi, dans une note adressée à Theodore Theodoridis, le secrétaire général de l'UEFA, et trois autres hauts fonctionnaires, Sharon Burkhalter-Lau aurait dénoncé des "déclarations fausses et concertées" données par des membres de l'UEFA avec l'objectif clair de rendre moins importante la responsabilité de Pavlica et ses équipes. D'après Sharon Burkhalter-Lau, Pavlica, dont Ceferin a été le témoin de mariage en 2018, aurait manqué de multiples réunions de travail avant la fameuse finale de la Ligue des Champions, et que ses divers collaborateurs n'ont pas mis en avant d'éléments cruciaux pour le processus de planification de la finale.
Dans son témoignage devant le panel, qui n'était pas inclus dans le rapport, Pavlica a déclaré que le soir de la finale, il était dans la zone VIP, n'étant pas au courant de la crise jusqu'à ce qu'il soit convoqué à une réunion à 20h45, quand Ceferin a pris la décision de retarder le coup d'envoi. Contactée par le Guardian, l'UEFA a indiqué que investigations ont été menées sur une base de "preuves fournies en toute bonne foi" ; tandis que Burkhalter-Lau, également contactée par nos confrères, a refusé de s'exprimer sur le dossier.