Mathieu Warnier, Media365 : publié le mardi 23 avril 2024 à 15h30
Alors que Bordeaux reçoit ce mardi Dunkerque dans le cadre de la 34eme journée de Ligue 2, le club girondin est en très mauvaise posture. Une éventuelle relégation en National est un spectre qui ne peut pas être écarté dans la dernière ligne droite du championnat.
Plus dure sera la chute. Deux saisons après avoir perdu sa place en Ligue 1, Bordeaux se rapproche une nouvelle fois du bord du précipice. En effet, alors que la 34eme journée de Ligue 2 se dispute dans son intégralité ce mardi, le club dirigé par Gérard Lopez se doit de regarder derrière lui à cinq matchs de la fin de la saison. Avec 41 points, ayant subi la déduction d'une unité en conséquence des incidents du match face à Rodez en fin de saison passée, les Girondins ont une marge très ténue sur la zone de relégation, dans laquelle le sort de Valenciennes est d'ores-et-déjà joué. En effet, Troyes et Concarneau ne comptent que six points de retard sur la formation bordelaise avec cinq matchs encore à disputer. Mais, surtout, les Marine-et-Blanc ne sont pas sur une bonne dynamique. Après le revers concédé à Bastia le 13 avril dernier, le ciel est tombé sur la tête des Girondins ce week-end à l'occasion d'un déplacement à Saint-Etienne. Alors qu'ils menaient au score et terminaient la rencontre à onze contre dix, les joueurs d'Albert Riera ont craqué dans le temps additionnel. Cette deuxième défaite de rang en championnat vient ajouter de la tension dans un club en difficulté à différents points de vue. En effet, la situation économique du club n'est pas florissante, avec Gérard Lopez qui a un temps pensé à vendre avant d'écarter publiquement cette possibilité tout en ouvrant la porte à un potentiel actionnaire minoritaire.
Les Girondins doivent l'emporter à domicile
Une incertitude qui commence à atteindre le moral des supporters, dont certains ont d'ores-et-déjà appelé à la grève des encouragements ce mardi. « Depuis trop longtemps, nous avons fait preuve de patience et de fidélité, ont rappelé dans un communiqué publié ce lundi les Ultramarines, qui ne seront pas présents en tribunes pour le premier quart d'heure de la rencontre. Trop c'est trop : il nous faut voir la réalité en face, les joueurs, le staff et la direction ont abandonné leurs supporters et il est impensable pour nous de le cautionner. » S'il devait y avoir une lueur d'espoir, elle peut se situer dans le calendrier des Girondins d'ici la fin de la saison, même s'il pourrait être à double tranchant. Les joueurs d'Albert Riera devront disputer deux matchs face à des rivaux pour le maintien, Dunkerque ce mardi avant un déplacement à Concarneau lors de la 37eme journée. A cela viennent s'ajouter un déplacement sur la pelouse d'une équipe de Laval en chute libre mais toujours en lice pour monter en Ligue 1 mais surtout deux matchs à domicile contre l'AC Ajaccio le 3 mai et Pau le 17 mai lors de la dernière journée. Si les Girondins veulent se mettre à l'abri d'une déconvenue, un sans-faute devant leur public sera impératif. Dans le cas contraire, le National pourrait être au programme du club bordelais la saison prochaine. Un scenario qui serait un véritable cauchemar pour un club qui jouait encore les premiers rôles en Ligue 1 il y a de cela moins de dix ans.