Marseille : Des stadiers impliqués dans un scandale de corruption ?

Mathieu Warnier, Media365 : publié le mardi 16 avril 2024 à 19h40

Selon les informations de France Bleu Provence, des stadiers laisseraient entrer des supporters de l'Olympique de Marseille dénués d'abonnement dans les tribunes de l'Orange Vélodrome.

C'est un scandale qui pourrait faire du bruit. Ce mardi, une enquête menée par France Bleu Provence met en lumière les pratiques de certains stadiers les jours de match de l'Olympique de Marseille sur la pelouse de l'Orange Vélodrome. Dans une totale illégalité, ces derniers accepteraient de laisser entrer dans les virages des supporters n'étant pas titulaires d'un abonnement contre argent sonnant et trébuchant. Un supporter, ayant souhaité rester anonyme, assure que « quand le club annonce 66 000 spectateurs, en vérité on dépasse les 75 000 à 80 000 ». Et ce quelques semaines après un OM-PSG disputé devant plus de 65 800 spectateurs. Selon lui, « sur les gros matchs », le nombre de personnes supplémentaires massées dans les travées du stade serait de « 1000, 2000 voire plus, par virage » et permettrait de « doubler la capacité du virage ». La manière d'opérer de ces stadiers peu scrupuleux serait simple. Selon un supporter cité par France Bleu Provence, les supporters n'ayant pas pris un abonnement n'auraient qu'à donner « la moitié du prix de la place », c'est-à-dire « 60, 70 euros en liquide par personne », à un stadier.

Les supporters y voient du positif pour l'image du club

Ce dernier leur permettrait de passer « par le côté, où il y a le tourniquet ». Il suffit alors de passer les contrôles de sécurité puis de prendre place en tribunes. Un système sur lequel le club pourrait fermer les yeux. « Le club voit bien que dans les virages, c'est plus plein que la capacité du stade, a assuré un supporter de l'OM. Ça fait de la visibilité, le stade est toujours plein. Pour le club, c'est toujours mieux. » Mis face à ces déclarations, les dirigeants de l'Olympique de Marseille ont préféré garder le silence de manière officielle, quand bien même ils reconnaissent qu'il y a un marché illégal de revente des places « depuis des années » à proximité de l'Orange Vélodrome, en assurant qu'il « n'existe pas dans une telle ampleur ». Enfin, une source interne au club assure que ce problème est du ressort « de la sécurité publique ». Ce à quoi les autorités locales n'ont pas répondu. Il reste que ces pratiques peuvent poser un problème de sécurité avec des tribunes nettement au-delà de leur capacité, ce qui pourrait faire réagir à court ou moyen-terme.

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