Clément Pédron, Media365, publié le mercredi 09 décembre 2020 à 15h41
Timothy Weah s'est exprimé en conférence de presse avant le déplacement des Dogues au Celtic, jeudi dans le cadre de la dernière journée de la phase de poules de la Ligue Europa. L'Américain a évoqué sa forme du moment avec Lille, son retour au Celtic Park ainsi que les évènements survenus lors du match PSG-Basaksehir mardi soir.
Comme un clin d'oeil, c'est Timothy Weah (20 ans) qui s'est adonné, ce mercredi, à l'exercice de la conférence de presse avant le déplacement du LOSC sur la pelouse du Celtic Park programmé ce jeudi (21h), lors de la dernière journée de la Ligue Europa. L'Américain, né à New York, a porté les couleurs du club de Glasgow, sous la forme d'un prêt par le PSG, entre janvier et mai 2019 où il a disputé 17 matchs (4 buts, 1 passes décisive). Désormais, l'ancien Parisien évolue sous les couleurs de Lille depuis plus d'un an et demi. Mais les débuts du fils du président du Liberia ne se sont pas passés comme prévu avec le LOSC. Blessé en août 2019 lors de son deuxième match sous les ordres de Christophe Galtier, Timothy Weah n'a pu retrouver les terrains que six mois après, lors de la rencontre entre les Lillois et les Marseillais en février 2020. Entré en jeu à la 80eme minute, le New-Yorkais rechutait. Bilan : déchirure musculaire à l'ischio-jambier droit après un total de 84 minutes jouées. Dans la foulée, l'international américain (10 sélections) de 20 ans passait par la case opération pour être définitivement débarrassé. L'arrêt de la saison de Ligue 1 tombait finalement plutôt bien, histoire de se donner un vrai nouveau départ.
Cette saison, l'Américain retrouve peu à peu ses moyens et a déjà pris part à 10 rencontres. « Je vais de mieux en mieux, je me remets de ma blessure, reconnaît Weah en conférence de presse. Ce qui compte aujourd'hui, c'est le groupe. J'adorerais être titulaire demain au Celtic Park, mais l'équipe passe avant. Je ferai ce que le coach me demandera de faire. Il sera intéressant de voir ce que je suis capable de faire demain. Aujourd'hui, je me sens bien. J'ai passé beaucoup de temps blessé la saison dernière. Ça n'a pas été facile à vivre. Heureusement, j'ai reçu beaucoup de soutien de ma famille, de l'équipe et du coach. Je n'ai rien lâché. Cette blessure est maintenant derrière moi. Je suis très content d'être de retour, même si ça prend du temps. » Pour le moment, le joueur formé au PSG, n'a délivré qu'une passe décisive mais il semblerait que ses statistiques soient moins importantes désormais : « Aujourd'hui, il faut être capable d'évoluer à tous les postes sur le terrain, prévient le N°22. Ce qui m'importe surtout, c'est de jouer, peu importe où. Si le coach me demande de jouer gardien, je jouerai gardien. Lorsque j'ai été amené à évoluer arrière droit, j'ai apprécié. C'est nouveau pour moi. Je me donne toujours à 100%. »
Opposés au Celtic Glasgow ce jeudi (21h), les Lillois (1er, 11 pts) sont déjà qualifiés mais doivent finir premiers pour s'assurer d'une phase finale plus clémente. Pour Timothy Weah, il est hors de question de galvauder ce match, surtout face à son ancienne équipe. « Pour moi, nous ne sommes pas encore qualifiés, donc on ne doit pas être encore détendus. On veut être les premiers du groupe, on veut être les meilleurs, c'est notre objectif, on va tout donner demain et faire en sorte de gagner ce match. »
Interrogé sur les événements de mardi soir au Parc des Princes entre le Paris Saint-Germain et l'Istanbul Basaksehir, l'Américain a aimé la réaction de ses anciens coéquipiers parisiens tout comme celle des Turcs. « Je n'ai pas vu le match entre le PSG et Basaksehir hier, mais je l'ai suivi sur les réseaux sociaux et j'ai vu les commentaires, raconte le n°22. Il faut que le racisme s'arrête. Nous sommes en 2020, ça n'a plus rien à faire dans la société aujourd'hui. Je suis heureux et fier que mes anciens partenaires du PSG soient sortis du terrain, car ce qui s'est passé hier est inacceptable. En tant que footballeur professionnel, je n'ai jamais été confronté à du racisme, mais plus jeune, aux États-Unis, oui. Ce fut un choc. J'ai des amis qui l'ont déjà affronté sur le terrain. Ça doit s'arrêter. Les joueurs doivent prendre position et à mon sens, ils ont bien fait d'arrêter de jouer. »