Axel Divio, Media365, publié le dimanche 31 mars 2024 à 22h46
Réduit à 10 suite à l'expulsion de Beraldo, le PSG s'est imposé face à l'OM (0-2) grâce à des buts de Vitinha et Ramos. Les Phocéens manquent l'occasion de se rapprocher de Lens.
Une cascade de blessures pour une avalanche de buts ? Comme ce fut le cas au match aller (4-0), c'est en tous cas ce que beaucoup imaginaient dans ce Classique qui semblait très déséquilibré, surtout avec un Olympique de Marseille autant amoindri (Clauss, Sarr, Rongier, Nadir, Murillo, Onana et Meité blessés). Finalement, il n'en a rien été même si c'est bien le Paris Saint-Germain qui a remporté ce 107e Classique, qui porte le bilan à 50 victoires du PSG, 23 nuls et 34 succès pour l'OM. Le Vélodrome et son public bouillant qui ont assisté à la 12e victoire de leur ennemi juré sur les 15 dernières confrontations à Marseille.
Beraldo voit rouge
Contrairement au match aller, l'OM va longtemps y croire. Tout d'abord en donnant du fil à retordre au PSG. Appliqué, l'OM concède très peu d'occasions, met beaucoup d'énergie pour presser l'adversaire et va se montrer dangereux. Danilo Pereira est tout prêt de marquer contre son camp sur un centre de Veretout (6e), Aubameyang sollicite Donnarumma (15e), puis Veretout va faire lever le stade, certain que sa frappe limpide du gauche était au fond des filets (17e). Le PSG va ensuite reprendre sa domination et sera tout prêt de doucher la bonne entame olympienne. Kolo Muani est devancé par une belle sortie de Pau Lopez (30e), Dembélé réalise un festival de dribbles avant de manquer le plus facile, sa frappe manquant le cadre (31e).
Survient alors un premier tournant dans ce match. Déjà averti plus tôt dans la partie, Beraldo va être expulsé par monsieur Bastien après une faute d'antijeu sur Aubameyang (41e). Après consultation du VAR, l'arbitre, qui avait sanctionné Hernandez d'un avertissement, va décider d'exclure le Brésilien d'un rouge direct... Une décision difficile à comprendre. Voulait-il le sanctionner d'un second carton jaune ? Ce qui pourrait alors sembler bien plus logique. Une chose est sûre, le PSG a dû évoluer en infériorité numérique durant plus d'une mi-temps.
Le PSG frappe fort
Une situation qui ne va pas effrayer les Parisiens. Certainement remontés par ce qu'ils considèrent comme une injustice, ils vont reprendre fort la seconde période. Alors perturbée par la sortie sur blessure du patron Chancel Mbemba, la défense de l'OM va céder par un Vitinha chirurgical, bien servi par Dembélé, décidément plus à l'aise comme passeur décisif (0-1, 53e). Le Vélodrome n'aura pas le temps de se morfondre mais l'égalisation de Veretout sera finalement annulée pour une position de hors-jeu de Luis Henrique au moment de la frappe (59e). Là encore, les débats sont ouverts car le gardien n'était pas masqué par l'attaquant brésilien... Le but semblait complètement valable. L'OM va continuer de pousser en supériorité numérique, mais va clairement manquer de réalisme.
En route vers le titre
Moumbagna bien lancé dans la profondeur (77e), puis Aubameyang d'un tir à ras de terre (78e) solliciteront Donnarumma, mais le gardien réalisera une grande fin de match. Au détail près qu'il aurait pu être sanctionné d'un penalty sur une sortie en retard et un poing dans le visage de Gigot (84e). Rien pour le corps arbitral au grand désarroi des Marseillais. L'OM a laissé passer sa chance et Gonçalo Ramos va réaliser le break au terme d'un contre parfaitement mené par Hakimi et Asensio (0-2, 85e). Donnarumma continuera d'écœurer l'OM en repoussant deux frappes d'Harit (86e et 89e). Avec ce 18e succès de la saison, le Paris Saint-Germain - qui possède 12 points d'avance sur le Stade Brestois - continue de s'envoler vers un nouveau titre de champion de France. L'OM continue de stagner au classement avec une 7e place et trois points de retard sur les premières places européennes.