Jérémie Baron, Media365, publié le samedi 16 mars 2024 à 19h01
Grâce à Gameiro et au doublé d'Emegha, Strasbourg remporte un brillant succès sur la pelouse de Nantes et met fin à une série de huit matchs sans victoire.
Nantes coule, Strasbourg respire : c'est peut-être un tournant de la saison, pour les deux équipes, qui a eu lieu ce samedi à la Beaujoire. Grâce à un doublé d'Emanuel Emegha et un but de Kevin Gameiro, le Racing (29 points) passe provisoirement 12ème du championnat (et sera au pire 14ème à l'issue de ce week-end) alors que le FCN (25 points), qui avait égalisé par l'intermédiaire d'Eray Cömert, reste barragiste et pourrait même descendre à la 17ème place si Metz gagne à Reims dimanche.
Strasbourg a fait le dos rond
Dès la troisième minute, le ton a été donné lorsque Gameiro, coupant au premier poteau un centre à ras de terre de Marvin Senaya, a devancé Alban Lafont et refroidi la Beaujoire, ambiancée par une Brigade Loire qui fêtait ses 25 ans de manière spectaculaire en tribune. La suite de la première période a quasiment été à sens unique (même si Andrey Santos a forcé le portier nantais à s'employer, 11ème), avec des Nantais poussant maladroitement pour revenir dans le match. Après deux occasions pour Mostafa Mohamed, dont les frappes déviées ne sont pas passées loin du cadre (9ème, 13ème), Eray Cömert a égalisé dans une forêt de jambes, de près, à la suite d'un corner (35ème). Les locaux auraient même pu passer devant avant la pause, notamment par Jean-Charles Castelletto, qui n'a pas réussi à battre Alaa Bellaarouch (44ème).
Emegha-Bakwa, duo gagnant
Et les hommes de Jocelyn Gourvennec vont sans doute, pendant longtemps, regretter d'avoir raté le coche. Car ils ont ensuite sombré face à une équipe alsacienne qui, après avoir souffert, a superbement géré sa deuxième période. Dans ce deuxième acte, plus équilibré, le duo formé par Dilane Bakwa (dans le rôle du passeur) et Emegha (dans le rôle du buteur) a écoeuré la défense nantaise. Sur une relance suicidaire de Nathan Zézé, et avec une déviation malheureuse de Pedro Chirivella sur la frappe, les deux Strasbourgeois ont permis à leur formation de reprendre l'avantage (62ème). Puis à l'entrée du dernier quart d'heure, sur un dégagement presque anodin de leur gardien, ils ont remis ça, le Néerlandais n'ayant plus qu'à effacer Lafont (78ème). Malgré ses 64% de possession de balle, l'octuple champion de France est resté impuissant.