Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 14 avril 2023 à 20h38
Quel autre nom que celui de Gervais Martel vient automatiquement en tête lorsqu'on évoque le RC Lens ? Toujours supporter aussi dingue - et médiatique - de ses Sang et Or de toujours, le dirigeant reste actif du haut de ses 68 ans.
Alors que le RC Lens joue un match potentiellement à quitte ou double samedi au Parc, pouvant définitivement relancer la course au titre (ou perdre ses derniers espoirs) dans l'antre du Paris Saint-Germain, les Sang et Or tutoient des cimes qui rappellent inévitablement aux supporters l'époque dorée de 1998, celle du seul titre national du club. Et donc de son président historique Gervais Martel, qui a cédé son poste en 2018 et est devenu président d'honneur dans la foulée. Les habitués de L'Equipe du Soir, l'émission phare de la chaîne L'Equipe, savent que l'ancien dirigeant en demeure un invité régulier, automatiquement placé dans le rôle de président qui lui revient de droit. Mais ce n'est pas tout.
"J'ai toujours pensé au jour où ça se finirait"
Ainsi, Gervais Martel reste élu au conseil d'administration de la Ligue (au collège des indépendants) et il est aussi investi depuis 2020 dans une association caritative au Sénégal, nommée La Chance aux Enfants, qui permet à des gamins locaux d'assister à de grands événements sportifs - avec Paris 2024 en point de mire. Tout en investissant au sein du club de l'Avenir de Dakar, et plus généralement en finançant des centres de formation et autres infrastructures : "J'ai vu là-bas des choses extraordinaires, des gens d'une incroyable gentillesse, expliquait-il en 2020 (pour La Voix du Nord). J'ai vu des milliers de personnes faire du sport sur la plage, j'ai vu des gamins jouer au foot sur des terrains sans herbe, avec des cailloux, mais avec une réelle qualité de jeu. J'ai été séduit et j'ai aussitôt eu envie d'aider, mais avec des conditions, à commencer par celle d'aider les jeunes."
Sans aucun regret d'avoir laissé la place au RC Lens, ce qu'il assurait encore l'an dernier (en avril 2022 pour Le Quotidien du Sport) : "J'ai toujours pensé au jour où ça se finirait, je ne voulais pas rester tout seul à ruminer dans mon coin. J'avais anticipé. Donc je suis content que ça marche bien sans moi et que l'actionnaire, qui est un type bien, parvienne à ramener de la passion à Bollaert." Au-delà même des espérances, peut-être les plus folles...