Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 08 novembre 2023 à 19h55
Plusieurs associations ont porté plainte contre Amazon Prime, diffuseur du dernier PSG-OM, car on peut entendre les chants homophobes des supporters parisiens dans la rediffusion du match.
Pour Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, "on aurait dû arrêter ce match" du 24 septembre dernier entre le PSG et l'OM (4-0), en raison des chants homophobes des supporters parisiens. Et alors que le virage Auteuil avait été sanctionné d'un match ferme de suspension plus d'un autre avec sursis, la polémique continue puisqu'une association, Familles LGBT, a déposé plainte, et d'autres associations, Mousse et Stop Homophobie, vont se joindre à cette plainte contre Amazon Prime Vidéo, diffuseur de la rencontre.
Une plainte déposée au tribunal judiciaire de Paris, qui vise les infractions d'injures et provocations publiques à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle, rapporte l'AFP. Et ce car, dans la rediffusion de la rencontre, "il est possible d'entendre plusieurs chants de supporters en provenance des tribunes. Certains de ces chants relèvent d'un caractère homophobe prononcé."
Déjà une plainte en mai dernier
Soutien de cette initiative, Rouge Direct, collectif de lutte contre l'homophobie dans le sport, estime par ailleurs, par la voix de son porte-parole Julien Pontes, que "cette plainte contre Amazon vise à lutter contre la banalisation de l'homophobie dans et par le football, une initiative qui repose, une nouvelle fois, uniquement sur l'engagement d'associations qui continueront à ne rien laisser passer."
Un collectif qui avait déjà engagé, aux côtés des associations Familles LGBT, Stop Homophobie et Mousse, des poursuites judiciaires à l'encontre du principal diffuseur de la Ligue 1 pour les mêmes raisons en mai dernier, et "la plateforme avait alors immédiatement réagi en indiquant qu'elle prenait très au sérieux cette plainte et qu'elle mettrait en place les mesures pour ne plus diffuser de chants homophobes", peut-on lire dans un communiqué des plaignants, qui dénoncent toutefois des "promesses malheureusement non tenues par Amazon Prime".