Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 12 janvier 2025 à 15h59
Avant l'affiche entre le Paris-SG et Saint-Étienne, dimanche soir (20h45), retour sur l'expérience de Jean-Michel Larqué dans la capitale.
La 17eme journée de Ligue 1, la dernière des matchs aller, s'achève dimanche soir (20h45) par une affiche historique entre le Paris-Saint-Germain et l'AS Saint-Etienne , les deux clubs français les plus titrés en championnat (12 sacres pour Paris, 10 pour l'ASSE). La rivalité n'est pas spécialement forte entre les deux entités dont les époques de gloire ne coïncident pas. Mais l'affrontement des joueurs de la capitale et des Verts a toujours une valeur particulière. Plusieurs éléments regarderont la rencontre d'un œil averti : ceux qui ont porté les couleurs des deux équipes. Il y a eu notamment Dominique Rocheteau , José Aloisio, Jérôme Alonzo, Zoumana Camara ou Blaise Matuidi . Avec Rocheteau, le joueur le plus célèbre à avoir endossé les deux tuniques se nomme Jean-Michel Larqué.
Larqué successivement entraîneur, entraîneur-joueur, joueur et manager général à Paris
Certains ne le savent peut-être pas, ou pourraient l'avoir oublié, mais l'ancien grand joueur des Verts a défendu les couleurs du Paris-SG durant 3 ans entre 1977 et 1980 avant de devenir un très célèbre consultant à la télévision puis à la radio. A Paris, Larqué a été entraîneur-joueur (le 2eme de l'histoire du club après Pierre Phelipon en 1970), joueur et manager général. « C'est vrai qu'on me parle rarement de cette période. En même temps, même si je ne regrette pas cette aventure, c'est loin d'être une grande réussite », se retourne l'ex-milieu de terrain dans Le Parisien. Les choses commençaient à devenir compliquées à Saint-Etienne avec Robert Herbin, l'emblématique entraîneur, et Larqué a rejoint la capitale pour entraîner en 1977, recruté par Daniel Hechter. Mais...
« Une galère qui a pourtant facilité ma reconversion »
« Rapidement, j'ai compris que j'avais fait fausse route. Il me manquait presque tout : la patience, la tolérance et le self-control. Avec tout cela, je ne prenais aucun plaisir dans ce que je faisais. En fait, j'étais heureux à l'entraînement, je m'entendais bien avec les joueurs mais il me manquait de la maturité », confie Jean-Michel Larqué qui a dû rechausser les crampons suite à la grave blessure de Jacques Laposte. « On n'avait pas de vraie solution pour le remplacer alors j'y suis allé. Mais si je dois être honnête, là non plus, je n'étais pas la bonne solution. C'était vraiment avec des soubresauts. Et pas que des beaux », lâche l'ancien joueur en évoquant l'affaire de la double billetterie qui aura raison d'Hechter, remplacé par Francis Borelli à la tête du club. Après cette saison délicate, Larqué redeviendra simple joueur en 1978-79, avant de perdre la « flamme » et devenir manager général. « Si je devais résumer mon passage ici, je dirais que ça a été une galère qui a pourtant facilité ma reconversion. Je n'étais pas fait pour diriger mais pour commenter », relève celui qui est devenu une icône au côté de Thierry Roland. « Mon échec au PSG a été le facteur de ma réussite ensuite. »